Le constructeur automobile PSA, qui a publié jeudi un bénéfice net "record" pour 2017, va verser à ses salariés une prime d'intéressement moyenne de 2 400 euros minimum, a annoncé le président du directoire du groupe Carlos Tavares.
"Au titre de l'intéressement 2017, le montant qui va être distribué à nos collaborateurs en valeur moyenne sera de 2 600 euros, avec une valeur plancher à 2 400", a déclaré le Président de PSA sur RTL. Si Carlos Tavarès n'a pas précisé s'il s'agissait d'un montant brut ou net, le CFTC-PSA a évoqué dans un communiqué un montant minimum de "2 400 euros net", une moyenne de "2 552 euros net" et un maximum de "3 457 euros net", se réjouissant de montants "jamais vus". L'année précédente, l'intéressement avait été au minimum de 2 000 euros net, après 1 650 euros net l'année d'avant.La CGT regrette que les intérimaires n'y aient pas droit
La CGT de PSA, quant à elle, s'est émue que "les 10 000 intérimaires" travaillant pour le constructeur soient "injustement exclus de cette prime d'intéressement". En outre, l'intéressement "n'arrive pas à cacher le blocage des salaires qui dure depuis des années", a estimé le syndicat, qui revendique "une augmentation générale pour tous de 400 euros par mois", "un plan d'embauches massif des intérimaires et des chômeurs en CDI" et "la suspension du plan de 2 200 suppressions d'emplois pour 2018".
La CFDT dans un communiqué "se réjouit des résultats du Groupe en 2017 qui permettent de dégager à minima une prime de 2400 euros net par salarié". "Au regard des efforts de flexibilité et d’adaptation des salariés dans un Groupe en pleine transformation, les salariés attendaient un juste retour !"
Bénéfice net d'1,9 milliards pour 2017
Le constructeur a annoncé jeudi un bénéfice net "record" à 1,9 milliard d'euros pour 2017, en hausse de 11,5%, malgré le rachat d'Opel l'été dernier qui a pesé sur la rentabilité du groupe. Mettant ces résultats au crédit des "collaborateurs d'une rare excellence" du groupe, Carlos Tavares a assuré que, "depuis quatre ans", le montant de leurs "rémunérations variables" a été "multiplié par quatre" et que, "de 2006 à 2016", "un milliard d'euros a été redistribué" aux salariés, soit "à très peu de choses près" autant que les "dividendes à nos actionnaires".