Pour rallier Rennes à Paris en train, il faut 1h25, alors que pour parcourir les 58 kilomètres qui séparent Rennes et Chateaubriant, il faut actuellement 1h35. En cause : des portions où les TER ne peuvent rouler qu'à 40 km/h. Une association se bat pour que l'ensemble de la ligne soit rénovée.
Le ligne SNCF Rennes-Châteaubriant, en quelques chiffres, c'est quatre TER par jour dans chaque direction, avec une vitesse limitée à 40 km/h sur une moitiée de ligne, des cars de substitution sur une autre et des horaires pas très adaptés. Pour les usagers, cette liaison c'est le parcours du combattant et la situation s'est bien dégradée d'année en année. Résultat : cette ligne compte de moins en moins d'utilisateurs.
La ligne aurait perdu la moitié de ses usagers en deux ans
Selon l'Association citoyenne Châteaubriant-Rennes en Train, ils étaient 245 000 à prendre ce TER en 2017, contre 550 000 sur l'année 2015. Il faut ajouter, que les horaires du train n'étant plus adaptés pour les scolaires, un service de cars a dû être mis en place en substitution. L'association a lancé un sondage auprès des usagers, et sur 300 personnes, seulement 23% se disent satisfaites des horaires. L'association ajoute que sur cette ligne, "le matériel roulant est vétuste, les retards fréquents, avec des pannes..."Inquiétude sur le tronçon ligérien
La ligne doit être rénovée. C'est d'ailleurs la dernière ligne droite, avant le 15 juillet, pour la validation du budget de rénovation de la ligne Rennes-Chateaubriant. Mais l'association s'inquiète d'un éventuel chantier à deux vitesses, en particulier sur la portion entre Retiers et Châteaubriant, dont une partie se situe dans les Pays de la Loire. L'association de défense de la ligne redoute en effet que la région voisine ne finance pas sa part.Le coût de la rénovation : 42 millions d'euros
Le budget de la rénovation de la ligne s'élève 42 millions d'euros. Un budget, qui n'est pas encore finalisé, et qui doit donc être rendu le 15 juillet. La région Bretagne fait partie des principaux contributeurs. Sur la portion Rennes-Retiers, elle devrait même prendre à sa charge 48% du montant des travaux. Avec un choix politique revendiqué : "Faire en sorte que cette ligne soit remise en état, pour répondre aux besoins du service public, aux usages du quotidien, les domiciles travail du matin, les scolaires. Nous ne ménageons pas nos efforts pour boucler l'équation de financement de ce projet", assure Gérard Lahellec, vice-Président de la région Bretagne, chargé des transports.Mais une fois le projet validé, il faudra déjà penser à la modernisation de la voie avec la mise en place d'un nouveau système d'exploitation automatisé d'ici à 2025 et un coût de 42 millions d'euros supplémentaires.