Régionales 2021 : "Debout la Bretagne, debout la France !" revisite le slogan "Vivre et travailler au pays"

"Vivre et travailler au pays, mais en toute sécurité... et en vivant correctement !". Pour les régionales, David Cabas, tête de liste bretonne du parti de Nicolas Dupont-Aignan "Debout la France", reprend le célèbre slogan des années 70, et le revisite à sa manière. 

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Evidemment, cela peut surprendre. Le slogan, "Vivre et travailler au pays" s'écrivait sur les pancartes et les banderoles des manifestations de gauche. On ne s'attendait pas forcément à retrouver la formule dans la bouche d'un militant de "Debout la France", le parti souverainiste qui a fait alliance avec le Rassemblement National au second tour de la dernière présidentielle. 

Priorité à l'économie 

A l'époque du slogan, dans les années 70, la région était en crise. Elle l'est à nouveau, et la crise, sanitaire cette fois, pourrait avoir d'énormes impacts.

Alors, "vivre et travailler au pays, ça a du sens" explique David Cabas qui mènera la liste régionale, et emmènera "Debout la Bretagne, Debout la France !" dans le Morbihan. Avant d'ajouter, "notre priorité, c'est l'économie."

 "Il faut sauver les emplois", poursuit-il, et pour cela, il propose un plan de formation pour tous les jeunes sortis de l'école sans diplôme, et tous les adultes qui ont perdu leur travail. 

"Debout la Bretagne, Debout la France !", demande que 75 % de l'argent public dépensé par la région le soit à destination d'entreprises locales. 

L'accent sur la sécurité 

"Avant, la Bretagne était relativement protégée", concède David Cabas, "mais depuis l’été dernier et le confinement, on voit vraiment qu’il y a un vrai souci, dans les grandes villes mais aussi en milieu rural. Certaines régions se sont impliquées dans les questions de sécurité, ici, on ne fait rien !", assène le candidat. 

Il propose d'aider au financement d'installation de nouveaux commissariats, de nouvelles gendarmeries, il envisage de participer à l'équipement des forces de sécurité et souhaite aider les communes à investir dans les systèmes de vidéosurveillance.

 

Une Bretagne à aménager différemment 

Pour "Debout la Bretagne, Debout la France !", Régis Le Gall sera tête de liste dans le Finistère, Marie-Thérèse Lefeuvre dans les Côtes-d’Armor et Caroline Delestre en Ille-et-Vilaine.

Nous sommes une liste de "gens ruraux, nous habitons dans des petites communes, souligne David Cabas, ça nous permet de bien voir les difficultés".

 

"Il y a aujourd’hui une dynamique de disparition des services publics dans ce que l’on appelle la ruralité, il faut redynamiser". Dans le projet de "Debout la Bretagne", on trouve donc la création de maisons de services publics dans toutes les communes de plus de 2 000 habitants, et la fin de la fermeture des hôpitaux.

En octobre dernier, reçu dans "Visio politique" par Robin Durand, il expliquait, "aujourd'hui, il y a des secteurs où les terrains et les maisons sont si chères que les bretons ne peuvent plus acheter. On doit pouvoir vivre à l'endroit où l'on travaille. "

 

Contre les éoliennes

Debout la Bretagne s'oppose fermement à tous les projets d'éoliennes, en mer comme sur terre, qui sont lancés dans la région. David Cabas parle même "d’escroquerie financière et environnementale". "Comment va t'on démanteler toutes les éoliennes en fin de vie ?" interroge-t-il. Il demande donc un moratoire immédiat et l'ouverture d'un débat sur les énergies. 

 

Opposé à "Mille nuances de macronisme" 

Evidemment, la présentation d'une liste, c'est aussi l'occasion de faire de la politique. "Debout la Bretagne " ironise sur l'absence de choix des électeurs pour le scrutin à venir : à droite, Isabelle Le Callennec est l'héritière d'un Pierre Méhaignerie qui a appelé à voter Emmanuel Macron ; à gauche, Loïg Chesnais-Girard est lui "la doublure de Jean-Yves Le Drian, ministre du même Macron"...

Quant à Europe Ecologie, termine Régis Le Gall, elle fait aujourd’hui partie de la majorité "PS-LREM" au conseil régional. "Il y a des variantes plus ou moins à gauche, plus ou moins à droite, mais tout cela ce n'est que du macronisme". 

Le parti de Nicolas Dupont-Aignan, qui compterait aujourd'hui 400 adhérents en Bretagne, se présente comme l'alternative à ce vote LREM 

En 2015, lors des précédentes élections régionales, il avait rassemblé 2,9 % des suffrages dans la région.  

 

 

 

 

 

 

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