Rennes (35) : environ 100 personnes défilent contre Bagelstein

Ce mercredi 15 juin, à 18 h, environ 100 personnes, selon les organisateurs, ont défilé dans les rues de Rennes. Elles protestaient contre la campagne publicitaire de la chaîne Bagelstein.

Ce mercredi 15 juin, environ 100 personnes, selon les organisateurs, se sont rassemblées à Rennes, place Hoche, à 18 h, à l'appel du Comité féministe de Rennes 2. Ils pointaient du doigt la campagne jugée "sexiste, misogyne et homophobe" de la chaîne de restauration. Quelques minutes plus tard, ils se sont rendus devant le restaurant.



Campagne de communication

"On est là pour informer les gens des propos tenus par Bagelstein et en soutien aux gens qui sont en prison actuellement, qui ont été arrêtés par la BAC alors qu'ils allaient dénoncer les propos sexistes de Bagelstein", fait valoir Jasmine, présidente du Comité féministe de Rennes 2.

Les gérants du restaurant rennais n'ont pas souhaité s'exprimer devant la caméra de France 3 Bretagne. Ils "regrettent toutefois l'ampleur de l'événement". "Je suis seulement gérant du magasin ! Je ne suis qu'une franchise !" scande le propriétaire. "Je regrette que les responsables nationaux ne soient pas venus", déplore-t-il.

Condamnation de quatre étudiants

Autre objet de la manifestation : l'incompréhension des manifestants face à la condamnation de quatre étudiants. Le 27 mai dernier, alors que plusieurs personnes protestaient contre la campagne sexiste de Bagelstein, une altercation s'est produite entre quatre jeunes et le patron du restaurant.

Jugés le lendemain en comparution immédiate, les étudiants rennais, dont trois sont âgés de 19 ans et un de 24 ans, ont été condamnés à des peines allant d'un à trois mois de prison ferme.

Incompréhension

Les peines prononcées ont été incomprises par les manifestants. Les enseignants de philosophie de l'université de Rennes 2 dénoncent le contexte dans lequel les sanctions ont été prises, notamment contre Quentin L., un de leurs étudiants. "Il paie, à l’évidence, pour avoir agi dans un contexte local tendu par trois mois de manifestations à l’encontre de la Loi travail, émaillées de violences et de dégradations", indique le communiqué.

Le collectif de défense de ces jeunes dénonce également "une sanction pour l'exemple". "Certainement, le juge n’a eu de cesse de ramener cette altercation sur le registre de 'Violences en réunion dans le cadre de mouvements sociaux', rejetant les arguments de la défense, ce qui alourdit de facto les peines", dénoncent-ils. 
En plus ils ont des casiers judiciaires vierges", se plaint Jasmine, présidente du Comité féministe de Rennes 2. 

Une pétition circule actuellement sur internet pour demander l'amnistie de ces quatre personnes.
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