Plus de 1500 personnes à Rennes, autant à Brest, se sont rassemblées pour protester contre la loi de sécurité globale votée ce vendredi 20 novembre. Ce texte restreint la diffusion d'images des forces de l'ordre. Beaucoup y voient une dérive sécuritaire du gouvernement.
Des centaines de personnes rassemblées ce samedi à #Rennes contre la #LoiSecuriteGlobale a l’appel du @ClubPresseBZH pic.twitter.com/mGtBz4exdT
— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) November 21, 2020
Restriction du droit à diffuser des images des forces de l'ordre
André, Anne et tous ces manifestants sont là pour clamer leur refus de la loi "sécurité globale" adoptée ce vendredi 20 novembre à l’Assemblée nationale. Le texte prévoit de punir "d’un an de prison et 45 000 € d’amende le fait de diffuser (…) dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification, autre que son numéro d’identification individuel, d’un agent de la police nationale, d’un militaire de la gendarmerie nationale ou d’un agent de police municipale, lorsque ces personnels agissent dans le cadre d’une opération de police."
La crainte d'une restriction de la liberté d'information
Les manifestants craignent une restriction de la liberté d’informer. Et même l’ajout de dernière minute mentionnant le "droit d’informer", ne semble pas apaiser les esprits.
"Je suis choquée par la facilité avec laquelle la loi sécurité est passée, dénonce Françoise. Il y avait déjà dans l’arsenal juridique ce qu’il fallait (…) On est dans un contexte où la sécurité fait avaler des couleuvres grosses comme le bras."
Pour Françoise, retraitée présente au rassemblement contre la #LoiSecuriteGlobale à #rennes « on est dans un contexte où la sécurité veut nous faire avaler des couleuvres grosses comme le bras » pic.twitter.com/j4bWf1VmGJ
— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) November 21, 2020
"Cette loi repose sur du subjectif, s’inquiète Jeanne, étudiante de 24 ans. Qui décide qu’il y avait une intention de porter atteinte ? Qui décide qu’il s’agit du droit d’informer ou pas ?" Venu manifester avec elle, son ami Clément, 25 ans, renchérit : "C’est trop flou." Et Jeanne, dans un soupir, conclut : "Ça commence à bien faire!"
— Juliette Vincent-Seignet (@jv_julietta) November 21, 2020
Déjà avant le vote de la loi, mardi 17 novembre dans la soirée, Tangi Kermarrec, journaliste à France 3 Paris Ile-de-France a été placé en garde à vue alors qu'il filmait une manifestation contre la loi "Sécurité globale" à Paris. Il n'a été relâché que le lendemain en début d'après-midi.
Notre journaliste raconte son interpellation par les forces de l'ordre mardi soir, alors qu'il faisait son travail.https://t.co/oQRe8DpfQC pic.twitter.com/tIv8sfEWrb
— Carlotta Ranieri (@CarlottaRanieri) November 19, 2020
Vers 12h30, lorsque les manifestants ont voulu défiler, ils ont été bloqués par les gaz lacrymogènes de forces de l’ordre.
#LoiSecuriteGlobale La police tente de disperser la foule. pic.twitter.com/uO2aORBUDr
— Juliette Vincent-Seignet (@jv_julietta) November 21, 2020