Rennes et Brest : 3000 personnes manifestent contre la loi "Sécurité globale"

Plus de 1500 personnes à Rennes, autant à Brest, se sont rassemblées pour protester contre la loi de sécurité globale votée ce vendredi 20 novembre. Ce texte restreint la diffusion d'images des forces de l'ordre. Beaucoup y voient une dérive sécuritaire du gouvernement.
 

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"Je suis dégoûté par le manque de respect des citoyens, même le Rassemblement National n’arriverait pas à faire passer une telle loi sans que tout le monde soit dans la rue", s’insurge André. A ses côtés, Anne brandit fièrement son attestation autorisant à manifester : "Il fallait la trouver celle-là ! Elle est en ligne mais pas avec l’attestation classique." Anne est inquiète et tenait à venir pour soutenir ses libertés, explique-t-elle.
 


Restriction du droit à diffuser des images des forces de l'ordre


André, Anne et tous ces manifestants sont là pour clamer leur refus de la loi "sécurité globale" adoptée ce vendredi 20 novembre à l’Assemblée nationale. Le texte prévoit de punir  "d’un an de prison et 45 000 € d’amende le fait de diffuser (…) dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification, autre que son numéro d’identification individuel, d’un agent de la police nationale, d’un militaire de la gendarmerie nationale ou d’un agent de police municipale, lorsque ces personnels agissent dans le cadre d’une opération de police."
 

La crainte d'une restriction de la liberté d'information


Les manifestants craignent une restriction de la liberté d’informer. Et même l’ajout de dernière minute mentionnant le "droit d’informer", ne semble pas apaiser les esprits. 
"Je suis choquée par la facilité avec laquelle la loi sécurité est passée, dénonce Françoise. Il y avait déjà dans l’arsenal juridique ce qu’il fallait (…) On est dans un contexte où la sécurité fait avaler des couleuvres grosses comme le bras."
 

"Cette loi repose sur du subjectif, s’inquiète Jeanne, étudiante de 24 ans. Qui décide qu’il y avait une intention de porter atteinte ? Qui décide qu’il s’agit du droit d’informer ou pas ?" Venu manifester avec elle, son ami Clément, 25 ans, renchérit : "C’est trop flou." Et Jeanne, dans un soupir, conclut : "Ça commence à bien faire!"
 
Déjà avant le vote de la loi, mardi 17 novembre dans la soirée, Tangi Kermarrec, journaliste à France 3 Paris Ile-de-France a été placé en garde à vue alors qu'il filmait une manifestation contre la loi "Sécurité globale" à Paris. Il n'a été relâché que le lendemain en début d'après-midi.
 
 Vers 12h30, lorsque les manifestants ont voulu défiler, ils ont été bloqués par les gaz lacrymogènes de forces de l’ordre.
 
 
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