A la pointe en matière de cyberdéfense, la Bretagne prend part ce jeudi 22 mars à un exercice de combat numérique. Pour la première fois, sept pays s'entraînent ensemble au sein d'un centre opérationnel installé à Saint-Cyr Coëtquidan (56), pour anticiper une menace cyber toujours plus sophistiquée.
"En 2017, nous avons été confrontés à plus de 700 évènements de cyberdéfense. Ce sont des incidents ou attaques nécessitant une intervention de nos équipes", explique le Général de brigade Olivier Bonnet de Paillerets, qui commande la cyberdéfense française.
#DEFNET 2018, une première mondiale : un centre des opérations multinational pour faire face à la menace #cyber déployé en #Bretagne @EtatMajorFR @armeedeterre @Armee_de_lair @MarineNationale @RCCyberofficiel pic.twitter.com/79sJXDvXWJ
— Défense Ouest (@defense_ouest) March 22, 2018
Depuis 2014, les armées françaises (Marine, Terre, Air) organisent chaque année un exercice de cyberdéfense d'envergure nationale impliquant à la fois des experts militaires et civils. L'édition 2018 se déroule du 12 au 24 mars. Au total, 560 personnes (310 militaires et 250 étudiants) sont mobilisés sur onze sites et 17 écoles en France, notamment, pour la Bretagne, à Brest, à l'Ecole des Transmissions (ETRS) de Cesson-Sévigné (35) et dans les Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan à Guer (56).
40 attaques simulées
"L'entrainement [à la cyberguerre] est la vraie réponse, compte-tenu de l'évolution très rapide des scénarios d'attaque, de leur complexité et de leur sophistication", assurait le Général Olivier Bonnet de Paillerets, le 8 mars dernier, lors de la présentation de l'exercice dont le nom de code est Defnet pour "Defense network" (défense du réseau).
De fait, cette session prévoit de simuler 40 incidents.
7 pays regroupés à Coëtquidan
Grande première, cette édition intège un volet international. Sept pays (la Belgique, le Bostwana, les Emirats arabes unis, Singapour, l'Inde, la Malaisie et le Qatar) sont ainsi regroupés à Coëtquidan à Guer (Morbihan) pour défendre leurs réseaux. "Chaque nation engage dans Defnet ses moyens de défense afin d'améliorer la coopération entre les différentes armées. Le but final est d'accroître l'efficacité opérationnelle de chacun individuellement comme en coalition."
#DEFNET 2018 : le fait de travailler au contact d’autres pays a permis d’enrichir nos compétences techniques, de mettre en commun nos savoir-faire pic.twitter.com/QyKFw9CcB9
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1 000 cyber-combattants supplémentaires
Le projet de loi de programmation militaire prévoit qu'entre 2019 et 2025, le ministère des Armées consacre 1,6 milliard d'euros à la lutte dans l'espace numérique et une augmentation des effectifs de plus de 1 000 cyber-combattants.