L'université de Bretagne Sud a ouvert une formation spécialisée cyberdéfense, à Vannes (56). Formés en alternance pour devenir ingénieurs, les étudiants sont assurés de trouver du travail. Leur profil intéresse aussi bien le monde civil que militaire.
La cyberdéfense est devenu un enjeu prioritaire pour les entreprises françaises et le ministère de la Défense. De plus en plus d’objets que nous utilisons quotidiennement : ordinateurs, téléphones portables, tablettes et même des automates industriels sont connectés à internet.
Cette ouverture sur le web est une force mais aussi une fragilité. Les pirates informatiques exploitent les défauts de conception des logiciels pour voler des informations, subtiliser de l’argent voire même détruire des données.
Selon plusieurs estimations, la France a besoin de 1 000 ingénieurs par an pour sécuriser ses systèmes informatiques. Une nouvelle formation vient d’être créée à Vannes (56), par l’université de Bretagne Sud. Cette formation est unique en France et a été créée en partenariat avec de grandes entreprises françaises et les services du ministère de la Défense consacrés à la sécurité informatique.
Ils sont 27 élèves sur 200 candidats à avoir intégré cette première promotion cyberdéfense de l’ENSIBS. Et tous sont assurés de trouver du travail à la sortie de leur formation où ils obtiendront le titre d'ingénieur, que ce soit dans le civil, mais aussi dans le domaine de la Défense Nationale.
La Défense Nationale recrute
A Bruz, près de Rennes (35), se trouve la DGA Maîtrise de l’Information. C’est le centre d’expertise français en matière de guerre électronique. Le site fait une centaine d’hectares, compte une trentaine de bâtiments et 1 250 personnes y travaillent.
Parmi eux, environ 200 ingénieurs spécialistes de la sécurité des réseaux informatiques. Un effectif qui va doubler d’ici 2017, c’est l’un des rares secteurs de la Défense Nationale qui ne connaît pas de réduction de budget. Bien au contraire : de 10 millions d’euros, le budget de recherche et développement va passer à 30 millions d’euros !