En septembre 2021, une femme accouche seule dans les toilettes d'un train Lille-Marseille. Le nourrisson est retrouvé dans la poubelle lors du ménage réalisé dans les rames du Ouigo. La femme aurait caché sa grossesse. Elle sera interpellée un mois plus tard à Brebières (Nord). Son procès s'ouvre ce lundi 16 décembre devant la Cour d'Assises du Pas-de-Calais.
Le 13 septembre 2021, un agent d’entretien découvrait le corps d’un nouveau-né dans la poubelle des toilettes d’un train Lille-Marseille. Il faudra un mois pour identifier la mère du bébé, interpellée à Brebières (Nord).
Une accusée qui comparait à partir de ce lundi 16 décembre 2024 devant la Cour d'Assises du Pas-de-Calais. Face aux juges et aux jurés, elle va devoir répondre à de nombreuses questions sur son geste. Alors âgée de 40 ans, elle a accouché seule dans les toilettes du train Ouigo Lille-Marseille. Elle aurait ensuite tué son bébé, qu'elle a laissé dans la poubelle. Le corps sans vie du petit garçon a été retrouvé par un agent d'entretien, dans la nuit, lors du nettoyage de la rame en Gare Saint-Charles de Marseille (Bouches-du-Rhône). Pourquoi a-t-elle caché être enceinte ? Pourquoi a-t-elle tué son bébé ? Comment a-t-elle pu dissimuler son geste ?
L'autopsie de l'enfant a révélé qu'il était né "vivant et viable", selon le parquet de Marseille, saisi dans un premier temps de l'enquête. Une enquête ensuite confiée au parquet de Béthune, après l'identification d'un couple originaire du Douaisis. Descendu lors de l'arrêt à l'aéroport de Roissy, il était en partance pour des vacances en Tunisie.
Mise en examen pour meurtre sur mineur de 15 ans à l'issue de sa garde à vue, la mère a reconnu en grande partie les faits. Son compagnon affirmait alors tout ignorer de cette grossesse et s'est constitué partie civile. L'accusée est depuis en détention provisoire.
Le procès doit durer trois jours à Saint-Omer devant la cour d’assises du Pas-de-Calais. L’accusée encourt jusqu’à trente ans de réclusion criminelle si l’altération du discernement est retenue par les jurés. Dans le cas contraire, elle risque la prison à perpétuité.