Instructeur "secourisme" des écoles militaires de Saint-Cyr-Coëtquidan, l'adjudant-chef Romain a mis au point un simulateur d'hémorragie. Ce gilet porté pendant des exercices permet de mieux se préparer à des situations de secours au combat. Le dispositif pourrait aussi intéresser le civil.
Secourir les blessés au combat fait partie des situations que les militaires doivent affronter. À Saint-Cyr-Coëtquidan des cours sont dispensés sur cette thématique. Depuis dix ans et à la suite de l'expérience du conflit en Afghanistan, l'enseignement du secourisme a été revu. La mise en situation devient de plus en plus réaliste, avec des simulateurs d'odeurs, la pratique d'actes normalement réservée à un médecin. Le secourisme de combat s'inscrit dans l'urgence. Il faut intervenir immédiatement sur un blessé, avant son évacuation.
Un gilet, simulateur d'hémorragie
Un nouvel accessoire vient complèter cette ambition réaliste : un gilet simulateur d'hémorragie. Inventé par l'adjudant-chef Romain, instructeur "secourisme", ce gilet permet désormais de faire la différence entre une plaie veineuse ou artérielle. Son utilisation est télécommandée, à distance. Ce dispositif existe déjà aux Etats-Unis, très coûteux, 3000 euros contre 200 euros pour celui de l'adjudant-chef Romain. Avant le gilet, les militaires se servaient de poires ou de seringues avec du faux sang gâchant souvent l'effet de surprise.
Il s'agit de bien valider une pose de garrot, de bien voir le chemin du sang
Le gilet pourrait servir à d'autres corps de métier, comme les pompiers ou les secouristes de manière générale.