La Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM) annonce la signature d'un contrat de l'ordre de 50 millions d'euros pour le renouvellement d'une partie de sa flotte au cours des dix prochaines années, soit quelque 70 bateaux.
"C'est un contrat quasiment historique", s'est félicité auprès de l'AFP le président de la SNSM, Xavier de la Gorce.Jusqu'à présent, l'association, chargée d'une mission de service public, renouvelait sa flotte au coup par coup en faisant appel à différents chantiers. "On passe d'une approche artisanale à une approche industrielle", a expliqué Xavier de la Gorce.
Une première tranche de 25 millions d'euros pour 35 bateaux
Le programme porte sur une première tranche ferme de l'ordre de 25 millions d'euros pour la fourniture de 35 bateaux sur cinq ans, puis sur une seconde tranche optionnelle du même montant, pour le même nombre de navires et également sur cinq ans.
La nouvelle flotte sera composée de deux catégories de bateaux: les navires de sauvetage hauturiers (NSH, deux modèles) et les navires de sauvetage côtiers (NSC, quatre modèles).
Réalisation au chantier Couach sur le bassin d'Arcachon
La SNSM assurera la maîtrise d'ouvrage de ce programme baptisé "nouvelle flotte", tandis que la maîtrise d'oeuvre pour la conception et la réalisation des navires a été confiée au chantier Naval Couach.
Implanté sur le bassin d'Arcachon depuis 1897, ce chantier conçoit, produit et livre des navires de grande plaisance, ainsi que de surveillance et intervention. Il emploie plus de 200 personnes.
Mais le programme ne couvre pas tous les besoins
Le programme ne couvre cependant pas l'ensemble des besoins de renouvellement de la flotte de la SNSM. En effet, quelque 140 bateaux doivent être remplacés au cours des dix prochaines années.
"La flotte est vieillissante et il est urgent de la renouveler", a assuré Xavier de la Gorce, précisant que 45% des bateaux hauturiers avaient plus de 25 ans et 15% plus de 30 ans. "Aujourd'hui, on s'engage à hauteur de nos moyens", a-t-il expliqué.
L'association est chargée d'une mission de service public, le sauvetage en mer, sous la coordination des Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (Cross).
Composée de plus de 8.400 bénévoles oeuvrant à partir de 213 stations situées en métropole et outre-mer, elle a secouru en 2018 plus de 10.500 personnes. Actuellement, 80% des ressources de l'association proviennent de dons privés, le reste étant financé par l'Etat et les collectivités territoriales.