Les cliniques bretonnes ont entamé un pont solidaire pour équiper et soulager des établissements de la région parisienne en première ligne face à la pandémie de Covid-19. Quatre premiers camions sont partis avec des lits de réanimation, des respirateurs. Et des infirmier-e-s volontaires.
Si la Bretagne n’est pas encore touchée de plein fouet par la pandémie, les régions parisienne et Grand Est se trouvent en première ligne face au Covid-19
"Pour équiper et soulager des établissements qui ont du mal à faire front, des cliniques bretonnes du Groupe Vivalto ont donc entamé un pont solidaire vers des sites de Port-Marly, Osny et Saint-Cloud", indique Ronan Dubois, directeur général du Centre Hospitalier Privé de Saint-Grégoire.
Des lits de réanimation, des respirateurs... et du personnel volontaire
Quatre premiers camions sont déjà partis, avec à bord du matériel fourni par des cliniques de Brest, Morlaix, Pontivy, Saint-malo, Dinan, Cesson et Saint Grégoire. Avec à bord, dix lits de réanimation, des respirateurs, et des pousse-seringues notamment.
Une quarantaine de personnels soignants se sont également portés volontaires pour aider les établissements parisiens à faire face à l’afflux de patients, et remplacer aussi ceux de leurs collègues qui sont tombés malades. Les premiers infirmiers bretons ont déjà rejoint la région parisienne, d'autres vont suivre.
Soulager Paris, en conservant de quoi faire face ici
Le pont solidaire vers les établissements parisiens en tension n’a évidemment pas été décidé à l’aveugle.
"Il a fallu arbitrer, souligne Ronan Dubois, le directeur général du CHP St Grégoire. Si pour l’instant la Bretagne échappe encore au pic épidémique, il nous faut conserver ici de quoi faire face à son arrivée prochaine."
"Pour l’instant, nos cliniques n’ont pas encore été sollicitées pour de la réanimation, ce sont les hôpitaux qui sont en première ligne dans la région. Mais sommes sur le qui-vive et restons disponibles. Nous avons gardé dans nos structures de quoi assurer cette mission."