Tour de France : Barguil, le troisième mousquetaire

Derrière Thibaut Pinot et Romain Bardet, un autre Français aura une équipe derrière lui et de grosses ambitions sur le Tour: Warren Barguil, qui à 24 ans voit le vélo autrement depuis l'accident qui a frappé sa formation Giant en janvier.

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Il est de la même génération que Pinot (26 ans) et Bardet (25) et porte comme eux, déjà, les ambitions de son équipe sur ses épaules, pour son deuxième Tour seulement.

"Ce n'était pas le cas l'année dernière", dit le Lorientais, qui avait tout de même pris la 14e place du classement général, un exploit compte tenu de sa lourde chute lors de la 10e étape et de la fracture de la rotule qui en a découlé.

"Etre leader pour moi, c'est une fierté. Etre leader d'une équipe au Tour de France, je n'aurais jamais imaginé ça", réalise-t-il.

Le Breton, qui a commencé sa carrière professionnelle dans l'équipe allemande en 2012, a le champ libre depuis que Tom Dumoulin, un autre bon grimpeur, s'est fixé comme objectif le contre-la-montre olympique à Rio.

"C'est moi le leader pour la montagne, c'est John (Degenkolb) pour le sprint, les rôles sont clairs", assume Barguil, qui voit "26 voire 30" coureurs "jouer le général à fond".


Des lieutenants néérlandais

Le Morbihannais a des arguments à faire valoir: 3e du Tour de Suisse, 6e à Liège-Bastogne-Liège, le vainqueur de deux étapes de la Vuelta en 2013 a pris de l'épaisseur, et Giant avec.

Pour aller loin, il va s'appuyer sur ses deux lieutenants néerlandais: Ramon Sinkeldam en plaine, puis Laurens ten Dam en montagne.

"Ramon, je peux lui faire presque 100% confiance sur le plat. Dans la montagne, il y a Laurens et Tom plus Georg (Preidler). C'est quasiment la moitié de l'équipe pour la montagne et l'autre moitié pour le plat. Donc ça change beaucoup de l'an passé."

Un jeune Français leader d'une équipe étrangère, cela en dit long sur cette forte personnalité au franc-parler. Surtout quand la comparaison avec Pinot et Bardet est abordée.

"Je ne me compare pas aux Français, je me compare à la hiérarchie mondiale. Je ne veux pas être le meilleur Français, ou le meilleur Breton... pour moi, c'est inutile", balaye-t-il.

Mourir sur un vélo, ce n'est pas concevable


"Je suis moins exposé aux médias qu'eux, c'est bien et ce n'est pas bien à la fois. Des fois, mes résultats sont un peu oubliés", regrette Barguil, qui affirme rouler sans pression.

"C'est mon plaisir de faire du vélo donc la pression, je ne la sens pas. Si ça marche tant mieux, si ça marche pas c'est pas grave, il y a plus grave dans la vie."

Le grave accident de la route dont il a été victime, avec Degenkolb, Sinkeldam et trois autres coéquipiers, en Espagne fin janvier, explique cette nouvelle facilité à relativiser.

Une conductrice anglaise avait fauché les six coureurs. "Mourir sur un vélo, ce n'est pas concevable", assène le Français. Il s'en est tiré avec une vilaine cicatrice au genou et une fracture du scaphoïde de la main droite.

"L'accident a changé beaucoup de choses dans mon esprit. Je ne me dis plus: le vélo, il faut que ça marche. Je me dis que la vie continue à tourner."

"Quand je vois ma cicatrice au genou... Ce sont des choses qui reviennent assez vite, qu'on ne peut pas tirer de soi. Je ne voyais pas de la même façon avant. C'est un miracle qu'on soit tous en vie. Je me dis que je suis chanceux d'avoir juste un scaphoïde (fracturé) et une grosse plaie au genou", positive l'habitant de Kervignac, près de Lorient.

Pour tourner la page, l'équipe Giant, d'ordinaire vêtue de noir, revêtira sur le Tour un maillot blanc, symbole d'un nouveau départ. Blanc... comme le maillot de meilleur jeune que Barguil, 3e de ce classement en 2015, a une deuxième et dernière chance de remporter.
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