Les coûts des matières premières comme le soja incitent les agriculteurs à revoir leur mode de production. A Pleyben, Pierre vise l'autonomie.
Eviter les importations pour nourrir son bétail, c'est l'objectif que s'est fixé Pierre, éleveur à Pleyben dans le Finistère. Installé depuis 2011, il a repris l'exploitation familiale et décidé de plusieurs changements. Pour alimenter ses vaches, il mise désormais sur des herbes variées (trèfle...), du maïs, de la betterave. Ce nouveau système induit des apprentissages au niveau des rythmes de pousses et de récoltes.
Un enjeu environnemental et sociétal
Même si le maïs et le soja n'ont pas complètement disparu des exploitations mais "le système arrive au bout" constate Pierre Bescou, conseiller à la Chambre d'Agriculture "économiquement d'une part, et socialement parce que 80 % de ce soja est OGM, on voit que la société évolue sur la question aujourd'hui."
L’alimentation animale à base de soja n'est pas sans conséquences. Elle entraîne la déforestation et la destruction de la paysannerie dans les pays producteurs. Ce système entraîne aussi une forte dépendance des pays importateurs.
Selon Pierre Bescou, 10 à 15 % des éleveurs dans le Finistère ont décidé de ce changement dans leurs pratiques. Le département lui-même présente des avantages, notamment au niveau climatique avec des pluies plus fréquentes et des étés plus doux. Le maïs devrait rester un des piliers de l'alimentation dans les élevages puisque riche en énergie et qu'il présente de bons rendements. "Chacun doit faire en fonction de ses aspirations."