En 1970, Le groupe Djiboudjep débarque dans le paysage musical breton offrant un nouveau souffle aux chants de marins. Les Lorientais vont étoffer le répertoire traditionnel avec leurs propres chansons. Comme Quinze marins. Signé de Michel Tonnerre. Inspirée de l'Ile au trésor.
Dans son roman de 1883, Stevenson avait pimenté son récit en faisant revenir de façon récurrente un énigmatique refrain de chant de marin: "Fifteen men on the dead man’s chest, Yo-ho-ho, and a bottle of rum!... Et si le refrain intrigue le jeune Jim Hawkins, le héros de ce roman initiatique, c'est aussi parce qu'il n'y a pas de couplets... Et que l'on cherche le fin mot de l'histoire
Le roman d'aventures va connaître un tel succès que quelques années après, un autre écrivain britannique, Young Ewing Alison, décide d'adosser de nouvelles paroles au refrain de Stevenson. Et "l'Ile au trésor" connaît bientôt sa première adaptation sur une scène sous forme de comédie musicale. Ce n'est qu'un début
Depuis, les versions, les adaptations, n'ont jamais cessé. En France, c'est donc Michel Tonnerre qui s'y attèle. Passionné de récits d'aventures, l'enfant de l'Ile de Groix qui a fondé Djiboudjep avec Mikael Yaouank ne veut pas se contenter d'interpréter le répertoire traditionnel. Il sait tenir un stylo, alors il écrit des chansons, il compose. Et "Quinze marins" va dépoussiérer le genre.
Apres avoir beaucoup bourlingué, connu d'autres métiers un peu partout ds le monde, Michel Tonnerre reviendra sur Lorient reprendre une carrière de chanteur. Sans Djiboudjep. Mais toujours avec Quinze marins. Une chanson tellement ancrée ds la mémoire du public qu'elle fait aujourd'hui figure de chant traditionnel.