Le port du masque obligatoire en plein-air se heurte aux frontières administratives. Il est imposé depuis hier, lundi 3 août dans environ 70 communes de Mayenne mais pas dans les villes voisines d'Ille-et-Vilaine. La règle change parfois d'un trottoir à l'autre.
Le premier ministre Jean Castex a appelé lundi 3 août les Français à "ne pas baisser la garde" face au Covid-19 pour éviter "un reconfinement généralisé", lors d'une visite dans la métropole lilloise, où s'applique désormais le port du masque obligatoire dans des "lieux publics ouverts", comme dans de plus en plus de villes.
En Mayenne, 69 communes imposent également de porter le masque en plein-air. Une politique de prévention stricte qui fait suite aux bilans quotidiens des autorités sanitaires. Mais ces bilans laissent perplexe le président du conseil de ce département. Olivier Richefou a estimé hier, lundi 3 août 2020, que l'Agence régionale de santé publiait "des chiffres alarmistes" sur la situation du Covid 19 qui ne reflètent pas "la réalité sanitaire".
"En continuant à publier des chiffres alarmistes, sans mise en perspective et décorrélés des résultats des autres départements, l'ARS (Agence régionale de santé des Pays de la Loire) continue à stigmatiser encore plus la Mayenne aux yeux des Français et de nos voisins européens. En témoigne la décision récente de la Belgique qui place notre département en liste rouge". Olivier Richefou, président du Conseil départemental de Mayenne
Selon lui, "l'ARS (agence régionale de santé) laisse entendre que la situation de la Mayenne serait incontrôlée, alors qu'au contraire toutes les mesures sanitaires, notamment celles concernant le port du masque, sont prises, respectées et appliquées scrupuleusement par la population."
Pour ce qui est de porter le masque dans la rue, en plein-air, la politique de prévention face au Covid-19 respecte les frontières administratives.
Environ 70 communes du département de la Mayenne imposent le port du masque, tandis que leurs voisines d'Ille-et-Vilaine ne l'imposent pas. Une situation un rien saugrenue qui déconcerte les habitants "frontaliers".