Depuis ses débuts au coeur de l'été le mois dernier, cette mobilisation anti pass sanitaire n'en finit plus de grossir. Sans incident majeur jusque-là, elle attire aussi bien familles et primo-manifestants apolitiques que soignants ou pompiers en tenue et dépasse la seule mouvance anti-vaccin.
Aujourd’hui, à Vannes, et malgré la chaleur, ils étaient au moins 4 000 manifestants à défiler contre le pass sanitaire, selon nos estimations.
Le cortège a son propre service de sécurité. Et c’est Bertrand Deléon qui est à la manœuvre : "Chaque semaine, c’est des milliers de personnes supplémentaires. On peut plus les compter, en fait. C’est-à-dire que les rues ne sont plus assez longues pour voir le cortège complet [.] Notre chance sur Vannes et ce qui fait notre succès, c’est qu’on est apolitiques".
Depuis lundi, le pass sanitaire s'est imposé dans la plupart des lieux publics.
Bars, restaurants, cinémas, transports longue distance, musées ou hôpitaux exigent ce QR code qui témoigne d'une vaccination complète contre le Covid-19, d'un test négatif ou d'un rétablissement face à la maladie.
Face à cette généralisation du dispositif, validée par le Conseil constitutionnel, les manifestants dénoncent une entrave à leur "liberté" ou un "manque de recul" sur les vaccins.
Bataille de chiffres
Les manifestants accusent le gouvernement de sous-estimer la protestation anti-pass sanitaire. Le collectif militant Le Nombre Jaune, qui publie sur Facebook un décompte ville par ville, a recensé samedi dernier plus de 415 000 participants "minimum" en France.
Un millier de personnes ont marché dès la matinée contre les "atteintes aux libertés" à Lannion, à l'initiative d'un collectif regroupant LFI, Attac et des syndicats. Un chiffre qui a doublé en deux semaines.
Plus de 200 manifestations étaient encore prévues ce week-end sur l'ensemble du territoire.