Plus de 3 millions d'euros : c'est ce que coûtent les meilleurs voiliers du Vendée Globe 2016. Peu de skippers ont les moyens de s'offrir de telles machines. Le benjamin de la course, le suisse Alan Roura (La Fabrique), doit se contenter d'un budget de 350 000 euros...
En avoir ou pas... Le Vendée Globe est un tour du monde à la voile en solitaire. Mais le moteur des voiliers, c'est l'argent autant que le vent. Et dans ce domaine, il y a trois classes différentes.
Le ticket de 1ère classe à plus de 3 millions d'euros
Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) fait partie des favoris. A deux reprises, il a échoué de peu, finissant sur la seconde place du podium. La troisième sera peut-être la bonne et, pour cela, il bénéficie d'un bateau quasi neuf.
Son IMOCA a coûté 3,8 millions d'euros. 14 personnes ont participé à la conception et la préparation du voilier. En incluant les frais de fonctionnement, de communication, les salaires de l'équipe, le budget de son Vendée Globe s'élève à 5 millions d'euros. C'est le prix à payer pour avoir une chance de l'emporter.
La 2ème classe à 1 million d'euros
Le budget moyen du Vendée Globe 2016 tourne autour du million d'euros. C'est la somme que Bertrand de Broc (MACSF) est parvenu à récolter pour son équipe. Mais à ce prix là, pas question d'avoir un bateau neuf. Son voilier a déjà trois tours du monde au compteur. L'essentiel du budget est consacré à l'amélioration de la machine pour obtenir les meilleures performances possibles. Mais les chances de victoire finale sont très très minces...
4 personnes travaillent sur son voilier depuis deux ans. Depuis un mois et l'approche du départ, l'équipe s'est enrichie de 3 personnes supplémentaires sans compter les bénévoles et les amis venus prêter un coup de main.
La troisième classe... c'est le système D !
Et puis, il y a les petits budgets. Alan Roura (La Fabrique), benjamin de la course à 23 ans, en est un exemple. Le skipper suisse a réuni 350 000 euros pour son Vendée Globe. Tout l'argent passe dans les réparations de son voilier. Son IMOCA a été construit à la fin des années 90. Autant dire une antiquité comparé aux bateaux les plus performants de la flotte !
Son équipe ce sont deux personnes : sa compagne Aurélia et Gilles, un ami. Ils ne se rémunèrent pas. Leur rêve à eux, c'est de voir Alan boucler son tour du monde. Ce sera là sa véritable victoire.