Yann Queffelec: "dans le Finistère, les Abers m'aident à ne pas tomber dans l'aigreur "

L'écrivain Yann Queffelec n'est pas un guide ordinaire pour parler des Abers. C'est là qu'il garde précieusement ses souvenirs d'enfance les plus heureux. Une à deux fois par an, il revient se ressourcer dans ce paysage inspirant, au côté de ses amis proches.  

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Yann Queffélec l'a souvent dit. Il aurait aimé "naître à Brest", non loin de l'aber-Ildut, là où il a arpenté les sentiers chaque été pour pêcher le crabe et l'anguille. 

Ecouter et observer Yann qui arrive dans les Abers, c'est déjà voir un homme qui prend le temps de rassembler ses souvenirs:

J'arrive dans un monde silencieux. Puis tout remonte, mes aînés, mes grands-parents. C'est toute mon enfance qui me saute à la figure. Je redeviens le petit garçon que je n'ai jamais cessé d'être.

L'écrivain peut alors rester dans un état d'émerveillement un long moment face à ce paysage maritime. Ici, toutes les aigreurs disparaissent.  

A Landuvez, son amie d'enfance Martine, est toujours là pour l'accueillir. A ses côtés, il a fait les 400 coups. Des années plus tard, il y a toujours une chambre de libre chez Martine et son compagnon Pierre. Dans leur maison, Yann aime se poser, écrire. Durant les repas, ils se remémorent ensemble les anecdotes, les folies de Yann après le Goncourt comme cette voiture Jaguar fraichement acquise (alors que Yann n'a jamais eu le permis) qui s'est fait emporter par la marée. "Comme beaucoup, il a voulu se garer au plus près de la mer" raconte Pierre. Quelques heures plus tard, il ne restait plus qu'un bout d'antenne de la Jaguar. 

La figure de Florence Arthaud

Les abers ont nourri le dernier récit de Yann Queffélec consacré à la navigatrice Florence Arthaud, la mer et au delà. Sur la grêve, il raconte:

C'était une personne en contradiction permanente. J'avais ce sentiment d'être moi même une sorte de Florence Arthaud par rapport à mon destin, ce que voulait ma famille".

 

Yann comme Florence ont tous les deux grandi dans une famille bourgeoise qui a pu projeter d'autres ambitions, plus dans le "rang" pour chacun d'eux. Florence à toujours su dire "non"résume l'écrivain. Et cela semble ne pas le laisser insensible. 

Elle voulait qu'il écrive sa biographie. Yann Queffélec a toujours refusé. Cinq ans après sa disparition, il lui offre ce récit, une lettre d'admiration ou les failles et les blessures de Florence Arthaud laissent place à un destin romanesque, une vie de légende. 

Vous pouvez voir ou revoir la carte blanche offerte à Yann Queffelec dans cette émission inédite de Littoral, au fil de l'eau: Yann Quefflec, les abers de son enfance. 

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information