25 ans après la découverte du corps d’une petite fille au bord de l’autoroute A10, la Gendarmerie lance un nouvel appel à témoin. Avec un nouvel indice : la petite inconnue aurait vécu autour d'Ouzouer-le-Marché.
Mardi 11 aout 1987, deux employés de l’autoroute patrouillent sur l’A10 dans le sens Paris-Province. Au niveau de Suèvres, ils découvrent le corps mutilé d’une enfant, enroulé dans une couverture. La fillette a entre trois et quatre ans. Son corps, marqué de cicatrices, porte des traces de brûlures et de morsures. Vingt-cinq ans plus tard, on ignore toujours son prénom.
Un portrait largement diffusé
Sa disparition n’a jamais été signalée. Personne n’a recherché l’enfant. Aucun témoignage n’a jamais permis aux enquêteurs d’avancer dans cette affaire. Pourtant, dès le début des investigations, ils se montrent tenaces. Les spécialistes reconstituent le visage de la fillette, la photographient. 130 000 exemplaires de cette photo sont ensuite placardées dans les mairies, les gares, les aéroports… pour tenter de l’identifier. Ces tentatives sont restées vaines.En 1993, les enquêteurs médiatisent l’affaire à la télévision, à une heure de grande écoute. L'appel est lancé dans l’émission de Jacques Pradel « Témoin n°1 », très populaire à l’époque. Mais les témoignages recueillis se révèlent peu crédibles. L’enquête judiciaire est dans l’impasse. Un non-lieu est prononcé en 1997.
L'enquête n'est pas close
L’affaire aurait du s’éteindre en aout 2007. Mais en février, six mois avant la prescription définitive, le Procureur de la République de Blois ouvre une nouvelle information judiciaire pour « mauvais traitement sur mineur, homicide et recel de cadavre ». Une jeune femme, psychologiquement fragile, est même auditionnée. De nouvelles analyses sont réalisées sur les vêtements de l’enfant. Cette piste est finalement neutralisée.Depuis 2007, l'ADN des deux parents a été identifié grâce à des particules retrouvées sur les vêtements de l'enfant. Ces indices figurent désormais dans le fichier national des empreintes. En cas de condamnation de l'un des parents, la filiation de la fillette pourrait être déterminée.
Autre avancée : des vêtements de l'enfant, les experts ont extrait des indices déterminant un périmètre où vivait sans doute la petite fille. Des particules laissent à penser que la famille, originaire d'Afrique du Nord, fréquentait la région d'Ouzouer-le-Marché.
L'espoir des enquêteurs : que quelqu'un se délivre enfin du secret
Mais l'espoir des gendarmes est ailleurs. Vingt-cinq ans après la mort de la petite fille, c'est vers ceux qui ont partagé la courte vie de l'enfant que les enquêteurs se tournent. Ils espèrent qu'une personne de son entourage se souviendra de l'étrange disparition, du jour au lendemain, d'une petite fille de trois ou quatre ans. Le mardi 11 août 1987.ou par email : enfant-a10-tgi-blois@justice.fr