En ligne depuis le 17 octobre, le site internet Rip-online.fr se charge de conserver vos dernières volontés pour les transmettre aux personnes que vous avez choisies. Le but : éviter le désarroi de l'entourage lors du décès d'un proche.
Catherie Rouzes est la créatrice du site Rip-Online.com. L'idée du site lui est venue à Olivet (45) quand une de ses amies s'est trouvée démunie au décès de son mari. Le défunt, jeune, n'avait jamais évoqué ses dernières volontés.
Catherine Rouzes (C.R): "La mort est un sujet difficile à aborder, on en discute très peu. A la gestion de la douleur s'ajoutait alors, pour mon amie, la difficulté d'organiser des funérailles proches de ce qu'aurait pu souhaiter son mari."
France 3 Centre : A qui s'adresse votre site ?
CR : A tout le monde, même aux personnes jeunes. Aux gens malades, aussi, parce qu'il est parfois difficile de parler de la mort, pour ne pas que l'entourage pense qu'on baisse les bras face à la maladie. Il s'agit de s'alléger d'un fardeau.
France 3 Centre : Comment se passe l'inscription ?
C.R : Nous demandons le nom de la personne, ses différents prénoms ainsi que son numéro de sécurité sociale, pour éviter des problèmes d'homonymie. En ouvrant son compte, la personne désigne les bénéficiaires (entre un et quatre) et nous donne leur adresse mail. Nous proposons de les prévenir de cette inscription, sans donner plus de détails.
France 3 Centre : En quoi consistent ces volontés que vous centralisez ?
C.R : Il est possible de choisir deux options, les volontés détaillées où tout peut être abordé (les fleurs, la musiques, les textes de la cérémonie) ou les volontés courtes. Les volontés courtes évoquent le don d'organe, le choix entre une veillée funéraire et une cérémonie religieuse, l'inhumation ou l'incinération, ainsi qu'une rubrique libre. Nous conseillons d'ajouter le nom du notaire où le testament a été fait, le cas échéant.
France 3 Centre : Ces volontés peuvent être modifiées ?
CR : Oui, elles sont modifiables à volonté.
France 3 Centre : Que se passe-t-il au décès ?
CR : Lorsque les bénéficiaires nous signalent le décès, nous vérifions auprès de l'état civil et nous leurs communiquons le lien où ils accèdent aux dernières volontés mises en ligne par leur proche.
France 3 Centre : Votre site démarre, combien d'inscription ?
CR : Nous avons déjà une cinquantaine d'inscription et plus de 800 visites. L'inscription est gratuite et le restera.