Ils sont une trentaine à manifester devant la prison d'Orléans. Arrivés tôt ce matin de Bourges, Chartres, de Châteaudun et d'Auxerre, ces surveillants qui ne sont pas en service, le code du travail ne les autorisant pas à faire grève, viennent exprimer leur ras-le-bol face au manque d'effectif. L'entrée de la maison d'arrêt est bloquée. Les avocats et le personnel médical devront reporter leur visite à demain. Les livraisons ne sont pas assurées et seuls les parloirs fonctionnent normalement.
En guise de protestation, ceux qui travaillent à l'intérieur ont prévu un ralentissement de l'activité, "une journée de zèle" pour montrer que le nombre de surveillants ne permettait pas d'accomplir l'ensemble de leurs tâches.
"Les fouilles ne peuvent plus être assurées normalement et la violence explose" explique Eric Couchouron, surveillant pénitentiaire au centre de détention de Châteaudun (voir la vidéo ci dessous)
La maison d'arrêt d'Orléans est l'une des plus surpeuplée de France avec un taux d'occupation de 260%. Plus de 67 000 personnes étaient incarcérées en France en novembre pour près de 57 000 places disponibles.