Selon le tribunal administratif d'Orléans, seuls deux bâtiments peuvent se prévaloir d'une protection dans le dossier du réaménagement du quartier des Carmes et éviter ainsi la destruction.
Ce qui a été jugé aujourd'hui :Le tribunal administratif d'Orléans se prononçait aujourd'hui sur plusieurs recours.
- L'annulation de la déclaration d'utilité publique du projet, déposée par les riverains et une association de défense du patrimoine. Recours rejeté
- Le recours de la ville et de la Semdo, visant à invalider la décision de la Ministre de la culture, Aurélie Filippetti, de protéger 18 bâtiments de la rue.
- Le tribunal a annulé partiellement la décision de la ministre de la Culture. Seuls sont protégés les immeubles 45 et 59-61 (déjà inscrits au titre des monuments historiques) le juge a estimé que l'intérêt public n'est justifié que pour ces deux bâtiments.
Rappel : que veut faire la municipalité aux Carmes?
Depuis plusieurs années, la mairie d'Orléans souhaite obtenir l'autorisation de détruire une partie de ce quartier qu'elle juge vétuste pour y reconstruire des immeubles modernes. La municipalité prévoit l'installation d'une partie de l'université et du nouvel Astrolabe, la salle de concert du centre-ville.
En 2007, l'objectif était d'élargir la rue pour permettre au tram de passer et aux voitures de circuler à côté.
En 2009, le projet de la ville d'Orléans pour les Carmes change : il prévoit une rue piétonne, mais la destruction de 17 immeubles (entre les n°45 et 77) est maintenue.
A quoi se heurte le projet des Carmes ?
La municipalité se heurte à deux obstacles :
1- La commission régionale de protection des sites a demandé que les numéros 45 et 59 de la rue soient classés "monuments historiques".
2- Lors d'une première enquête d'utilité publique menée en 2011, les Orléanais se sont prononcés majoritairement contre l'élargissement. Une seconde enquête s'est révélée plus favorable au projet.
Quid de la décision d'Aurélie Filipetti ?
La ministre de la Culture a décidé, le 18 juillet 2012, du classement de 18 immeubles. Une décision qui a marqué l'arrêt momentané des travaux.
Reportage de France 3 Centre, juillet 2012 :