Orléans, mauvais élève dans la lutte contre l’homophobie. Un classement réfuté par la mairie et les associations.
L’Idahomètre, publié la semaine dernière par l’association République et Diversité, attribue à la ville d’Orléans la 43e place- sur 50- au classement des villes contribuant à la lutte contre l’homophobie. Une mauvaise note que ne s’expliquent pas les élus et les associations locales. Car ni les uns, ni les autres n’ont eu l’occasion de répondre au questionnaire qui préfigurait à l’étude du Comité Idaho,Dans un article de la République du Centre, l’adjointe en charge de la Solidarité à Orléans, Alexandrine Leclerc, conteste les méthodes du comité. « On vous envoie un questionnaire en vous intimant d’y répondre sous peine d’être en bas du classement ». Une forme de chantage auquel elle n'a pas cédé.
Même constat chez les associations locales. Le LGBT (Groupe Action Gay et Lesbien Orléans Loiret) n’a pas reçu le questionnaire à destination des associations. Dans ce cas, sur quelles bases le classement à la 43e place d’Orléans est-il fondé ?
Dans une interview accordée le 15 avril à notre journaliste F.Bouteiller, Louis-Georges Tin, président du comité Idaho, affirme avoir relancé à plusieurs reprises la mairie d'Orléans, sans succès. Il s'est alors décidé à mener une enquête officieuse en posant des questions en interne " J'en ai conclu qu'aucune politique de lutte contre l'homophobie n'était mise en oeuvre par la ville. L'homophobie s'apparente à un refus de l'égalité en droit pour les homosexuels. La prise de position du maire d'Orléans, Serge Grouard (UMP), contre "le mariage pour tous" a joué en défaveur de la ville. C'était un point très négatif qui justifie ce mauvais classement."