Suppression de postes à IBM: le site de Boigny-sur-Bionne menacé

Le géant américain de l'informatique IBM prévoit la suppression de 1.200 à 1.400 postes en France, soit près de 14% des effectifs. Le site de Boigny-sur-Bionne (Loiret) qui compte 417 salariés devrait être impacté, comme le confirment les syndicats, réunis ce mercredi en Comité central d'entreprise.

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IBM envisagerait de supprimer 1 200 postes en France. Une annonce confirmée par les syndicats, réunis ce mercredi matin en comité central d'entreprise. Selon eux, le site de Boigny-sur-Bionne, dans le Loiret, qui emploie 400 personnes, ne sera pas épargné.

Ecoutez, ci-dessous : Jean-Michel Daire, Délégué CGT d'IBM


La société multinationale américaine qui compte 9.700 salariés dans l'Hexagone a l'intention de réduire ses effectifs sur l'ensemble de ses sites, le plus important étant celui situé à Paris avec 6 000 personnes. 

Un seul site de production en France

Excepté à Montpellier, IBM ne possède plus d'usines de production en France. Elles ont été délocalisées vers les pays de l'Est et plus récemment vers l'Inde. L'activité d'IBM France s'est recentrée sur la gestion administrative et  la force de vente. " Les économies structurelles ont déjà été réalisées les années précédentes. Le seul moyen pour générer de nouvelles économies est de réduire la masse salariale " commente, désenchanté, Thierry Clabeau, représentant CFDT IBM Boigny-sur-Bionne. La pyramide des âges étant très élevée, 40% des salariés du site de Boigny ont entre 45 et 55 ans - M. Thierry Clabeau redoute que la suppression de postes ne se fasse "au cas pas cas"  sans plan social, via un plan de départ volontaires. 

Une hausse attendue de 8 à 15 euros par action 

Une situation confirmée par son homologue de l'UNSA Pierry Poquet: " Malheureusement, on est dans la situation où les salariés n'attendent que la mise en place d'un plan de départ, à cause de la souffrance au travail. Mais on se demande s'il auront les moyens de le financer ".  Selon les syndicats, ces suppressions de postes, sans aucune justification économique, vont servir à garantir aux actionnaires le passage de 11$ à 20$ des dividendes par action en 2015 (soit l'équivalent de 8 à 15 euros par action).
Le groupe informatique américain annonçait mi-janvier un bénéfice en légère hausse, mais "record" et dépassant un peu les attentes des analystes pour l'année 2012. Il a également prévu pour 2013 une poursuite de cette tendance.






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