La société Ateliers Bretons de réalisation ferroviaire Industries (ABRFI) et l'entreprise soeur SDH Ferroviaire, spécialisées dans la construction et la réparation de wagons de fret, ont été placées mercredi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce d'Orléans.
Le groupe, chapeauté par la holding AORF (Ateliers orléanais de réalisations ferroviaires), était déjà l'objet d'une procédure de sauvegarde depuis juillet dernier, en raison de graves difficultés financières.
Salariés et direction satisfaits par la décision du tribunal
"C'est une excellente décision, qui a été prise à ma demande. Cela nous laisse du temps pour préparer l'avenir, qu'il s'agisse d'un plan de continuation ou d'offres de reprise", a commenté le président directeur général Eric Vinassac.Les représentants des salariés se sont également déclarés "satisfaits", d'autant plus que le plan de restructuration présenté au tribunal par le PDG fin avril a été ajourné. Il prévoyait la suppression de 50 emplois sur 136 pour ABRFI, basé à Châteaubriant (Loire Atlantique), et d'une dizaine chez SDH Ferroviaire, qui compte 92 salariés à Saint-Denis-de-l'Hôtel (Loiret). Le site de Saint-Denis-de-l'Hôtel existe depuis 1944.
Le dépôt des offres de reprise fixé au 25 juin
Le tribunal a fixé au 25 juin la date limite de dépôt des offres de reprise, et assorti sa décision d'une période d'observation de six mois. Selon le PDG, ABRFI accuse un passif de l'ordre de 17 millions d'euros. Pour SDH Ferroviaire, il est de 9 millions d'euros, tandis que le chiffre d'affaires global du groupe a atteint 35 millions d'euros sur le dernier exercice.