Les correcteurs invités à surnoter les épreuves orales du bac de français dans l'académie d'Orléans-Tours. Selon le syndicat SudEducation 37, pour remonter les scores de l'académie (1,5 points en-deçà de la moyenne nationale en 2012), les élèves devraient être notés non pas sur 20 mais sur 24.
Les syndicalistes s'offusquent d'une demande "étrange" du rectorat
Dans un communiqué, ils expliquent que "il a été demandé aux examinateurs de remplir deux fiches de barème : l'une, nationale, sur 20, la deuxième, émanant de l'inspection régionale sur 24. Nous franchissons là une limite idéologique inacceptable : il ne nous est plus seulement demandé de faire preuve de bienveillance, mais bel et bien de « gonfler » les notes de façon officielle afin de faire remonter les « scores » de l'Académie. En outre, cette demande remet en cause la notation égalitaire des candidats sur le plan national.""Aucune consigne donnée" pour une notation sur 24, selon la ministre de l'Enseignement supérieur
La ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a assuré qu'aucune consigne n'avait été donnée pour noter sur 24 des épreuves orales de français au baccalauréat dans l'académie d'Orléans-Tours. "Aucune consigne n'a été donnée, naturellement, pour qu'il y ait une notation sur 24, c'est complètement absurde", a-t-elle déclaré à l'issue du Conseil des ministres.D'après ses explications, "on reconsidère les critères de notation" en fonction des résultats enregistrés dans les diverses académies. "C'est une discussion qui a lieu tous les ans, dans toutes les académies", a-t-elle assuré.
Le reportage d'Amélie Lepage et David Jouillat :
Intervenants :
Béatrice Folacci, Commissaire paritaire d'éducation Sud Education Indre-et-Loire
Alain Diger, Doyen des corps d'inspection de l'académie Orléans-Tours
