Pour écrire Du côté de chez Swann, Marcel Proust s'est largement inspiré des souvenirs de ses vacances, enfant, à Illiers en Eure-et-Loir. Depuis 40 ans, la commune s'est officiellement adjoint le nom de Combray, le village fictif dépeint par l'auteur.
Un mélange entre le réel et la fiction.
C'est ce qui caractérise l'oeuvre de Marcel Proust, et plus particulièrement le premier volume d'A la recherche du temps perdu.
Dans Du côté de chez Swann, publié pour la première fois il y a 100 ans, le narrateur raconte ses souvenirs d'enfance dans le village fictif de Combray, des vacances étrangement semblables à celles vécu par l'auteur lorsqu'il était petit dans la maison de sa grand-tante Elisabeth à Illiers.
En 1971, à l'occasion du centenaire de la naissance de Marcel Proust, la commune de 3.200 habitants devenue le décor de l'une des oeuvres les plus célèbres de la littérature française a très officiellement accolé à son nom celui de son alter-ego de roman.
Marcel Proust, idole des japonais
Depuis, 5.000 visiteurs, étrangers pour la plupart, viennent chaque année à Illiers-Combray, sur les traces de l'enfance du jeune Marcel.
"Il y a des cars de japonais qui viennent ! raconte Gisèle Maini, bénévole à l'office de tourisme d'Illiers-Combray.
Un jour, j'ai vu une dame japonaise qui regardait tout religieusement. Quand le clocher s'est mis à sonner, elle s'est arrêtée, ça avait l'air fantastique pour elle.... Elle m'a dit que Marcel Proust était très aimé des japonais, parce que son style correspondait bien au leur : des phrases longues, le calme, le retour sur soi .;. Maintenant j'ai compris que ça correspond vraiment à leur façon de penser ... "
L'hommage d'une artiste québécoise
A l'occasion du centenaire de la publication de l'oeuvre de Marcel Proust Du côté de chez Swann, l'église d'Illiers-Combray accueille jusqu'au mois de novembre les Robes du Temps, une oeuvre de l'artiste plasticienne Carol Simard-Laflamme qui a choisi de rendre hommage à sa manière à l'écrivain.
L'été historique et littéraire, une série proposée par Myriam Métaoui et Didier Lepape