"Le Calligraphe" ou les voies de l'art

Avec cet ouvrage, les éditions HongFei Cultures nous font découvrir le plus célèbre des calligraphes, Wang Xizhi, qui fit de la calligraphie un art..

Qu’est-ce que l’art ? A quoi sert-il ? 


 

En Chine, près du fleuve Bleu, vivait il y a longtemps le grand calligraphe Wang Xizhi. Un jour, alors qu’il était parti pique-niquer avec son fidèle serviteur, il croisa en chemin la vieille Laolao, seule derrière son éventaire recouvert d’éventails tout blancs. Elle était très pauvre et comptait sur ses ventes pour financer les études de son fils. Or, elle n’avait pas vendu un seul éventail...
Wang Xizhi eut une idée, mais comment convaincre la vieille Laolao qui ne veut pas qu’une « sorte de calligraphe maladroit » abîme ses éventails tout blancs avec des barbouillages et des pinceaux ? 

Au travers de cette histoire joliment mise en scène par les dessins de Nicolas Jolivot, l’auteur, Chun-Liang Yeh nous propose une introduction pleine de sensibilité à l’univers de la calligraphie chinoise. Les premiers idéogrammes chinois furent inventés en même temps que l’écriture égyptienne, trois mille ans avant notre ère. Ces premiers caractères étaient gravés sur la pierre, le bois ou des écailles de tortue, certains sont parvenus jusqu’à nous.

L'histoire de la calligraphie

Au long des siècles, cette écriture s’est révélée un outil constitutif de l’unité chinoise, peut-être plus important que les armées et les batailles. L’écriture par idéogrammes (et ce n’est pas le moindre des paradoxes) permet d’écrire avec un même alphabet plus d’une trentaine de langues différentes. A l’époque où la Chine fut unifiée politiquement, cette unité n’aurait pas perduré si elle n’avait pas bénéficié d’outils tels que l’écriture par idéogrammes. Récemment, les tentatives de réformes de l’écriture se heurtèrent à la résistance des populations.

Wang Xizhi, le grand...

Wang Xizhi, qui vécut aux alentours de l’an 300, se rendit compte de l’infinie richesse de la langue écrite. Si les idéogrammes sont utiles pour dire le droit et pour rédiger des édits royaux, ils se prêtent également à la peinture, au graphisme et à l’écriture de la poésie, capables de susciter des émotions et de toucher les cœurs des hommes... Wang Xizhi fut donc le premier des calligraphes à changer l’usage des idéogrammes. Il écrivit des récits, des poèmes avec l’art d’un peintre, ce qui fait de lui le premier artiste de l’ère moderne.

En fait, peu de ses textes nous sont parvenus, mais sa mémoire a fait de lui une légende, et c’est son destin exceptionnel qui est ici évoqué par le biais d’un album recommandé tant aux enfants qu’aux adultes curieux de cette civilisation dont on nous parle tant et que nous connaissons si peu...

Ce récit légendaire, qui nous conte le début de l’Art, n’omet pas d’y inclure un point de vue philosophique sur la question : qu’est-ce qu’un artiste, si ce n’est une personne qui donne de soi à autrui ?
Qu’est-ce que le don si ce n’est la capacité de donner à la vieille Laolao des éventails qui suscitent l’admiration et le pouvoir de financer les études de son fils ?
A lire et à relire sans modération...


Le Calligraphe
Aux Editions HongFei Cultures
Nicolas Jolivot et Chun-Liang Yeh

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