Tours: au premier jour, des milliers de personnes ont pris le tramway
Tours: au premier jour, des milliers de personnes ont pris le tramway
Écrit par
Clément Massé
Publié le Mis à jour le
Il y avait foule samedi le long de la ligne de tram. Par centaines, les tourangeaux ont tenté de monter à bord des rames. Il a fallu s'armer de patience. Mais celles et ceux qui ont réussi à embarquer, puis à s'asseoir, semblaient ravis.
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"Ne montez pas!", entend-on dans la foule des passagers qui patientent le long du quai de l'une des stations de tramway de la rue Nationale. "On va plutôt laisser les gens descendre", précise la voix qui fait de grands signes de la main. C'est l'une des employées de Fil Bleu, la société de transports publics de Tours. La rame à l'arrêt est bondée, comme à une heure de très grande affluence.
La rame suivante est annoncée deux minutes plus tard. Alors qu'elle approche, une dame s'interroge: "Mais il va s'arrêter, tu crois? Ah...! le monde!" Comme elle, ils sont un certain nombre sur les quais à se demander s'ils vont finir par pouvoir monter. A la troisième tentative, le nombre de passagers qui descend est tel qu'une grande partie des passagers parvient à pénétrer dans la rame. Les visages des usagers témoignent de l'épreuve que certains viennent de vivre. Une maman avec une poussette est heureuse de sortir, enfin.
Je peux vous dire que c'est mieux que le bus, c'est plus confortable
"C'est normal qu'il y ait autant de monde, c'est l'inauguration, ça ne me gène pas, même si c'était super long. On a mis 45 minutes pour venir de Joué-lès-Tours et on a fait le trajet debout", raconte Agnès Dauphin. Autour d'elle, la famille et ses deux jeunes enfants. "Je peux vous dire déjà que c'est mieux que le bus, c'est plus confortable."
A l'intérieur, les passagers sont toujours aussi serrés les uns contre les autres. Comme à une heure de pointe dans le métro parisien. Il est 16 heures et le conducteur de la rame annonce qu'il va falloir patienter quelques instants "en raison d'un incident technique".
Un retraité en tenue traditionnelle nord-africaine tient sa petite fille dans ses bras. "La ballade me plait beaucoup, oui", confie-t-il en attendant que la rame redémarre. Quelques rangs derrière lui, une retraitée s'est installée sur une banquette avec ses deux petits-fils, sages comme des images. "Depuis le temps qu'on l'attendait, je suis bien contente!", s'exclame-t-elle. "Je sors souvent en ville et j'ai l'intention de le prendre régulièrement, ça oui."
Sur la banquette opposée à la sienne, une maman et ses enfants partagent leur banquette avec une autre dame, heureuse de pouvoir s'appuyer un moment. Louka, 4 ans, et sa soeur Maëla, 10 ans, n'ont d'yeux que pour le paysage. "Le petit veut tout le temps regarder par la fenêtre. Il voulait le voir ce tram!", raconte la maman qui remarque que le tramway a quelque chose de très "doux", si on compare "par rapport au bus".
Avec sa voisine de banquette, elles remarquent les couleurs, le dossier de la banquette gris feutré, l'utilisation de matériau tel que le bois et la couleur aluminium de l'extérieur de la rame. "C'est très tendance", dit-elle en souriant. Ce n'est pas la première fois qu'elle prend le tramway. "J'avais le souvenir de celui de Strasbourg il y a neuf ans, au marché de Noël. Je suis bien contente qu'il y en ait un ici."
"Il va falloir le payer ce tram!"
Cet entousiasme, un certain nombre de passagers le partage. Mais pas tous. "Tu vas voir, ils ont beau dire, il va falloir le payer ce tram!", s'exclame un Monsieur d'une cinquantaine d'années, inquiet des conséquences sur la dette de la ville, et qui préfère rester anonyme. "On n'avait pas besoin de ce tram. Franchement... Les transports en commun fonctionnaient très bien à Tours."
De l'autre côté du carrefour, un attroupement s'est formé autour d'une automobiliste qui tente tant bien que mal de traverser la rue Nationale. Elle est interpellée par deux policiers habillés à l'ancienne et aux manières un peu rudes. La voiture est arrêtée sans ménagement et la conductrice poussée du côté du siège passager. Tous les deux prennent place à bord du véhicule, l'un au volant, l'autre à l'arrière, dans l'hilarité complète de la foule qui assiste à la scène, médusée. (voir diaporama photos ci-dessous)
Ces faux policiers, deux comédiens, font partie des nombreuses animations qui ponctuent la journée d'inauguration, qui se poursuit dans la soirée, notamment par le concert de Rachid Taha à 22 heures, place Anatole-France.
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