Des dizaines de milliers de spectateurs sur les quais pour ovationner le feu d'artifice samedi soir. Un spectacle qui restera dans les mémoires des amateurs de la pyrotechnie, et des autres.
Il y a deux catégories de spectacles : ceux dont on se sent obligé de vanter les mérites (surtout quand ils sont relatifs) avec des mots creux, et les autres. Ceux qui laissent des traces toutes douces, restent imprimés dans le regard, l'esprit et qui touchent le coeur.
A n'en pas douter le feu d'artifice du Festival de Loire 2013, tiré samedi soir, est des seconds et non des premiers. Il n'était qu'à constater le silence qui s'installait dès les premières minutes sur les quais bondés pour comprendre que le spectacle sortait de l'ordinaire. Les conversations tues, la musique - d'un air d'opéra à un mouvement des quatre saisons de Vivaldi - prenait possession des dizaines de milliers de spectateurs. "Trop bien", disaient les plus jeunes, "très poétique" ou "exceptionnel" soulignaient les plus âgés.
Les tableaux jouaient des couleurs, de l'effet miroir sur la Loire devenue - magie de l'instant - limpide de calme et de sérénité. Ce flirt entre l'eau et le ciel, ces ballons qui s'envolaient au milieu des fusées, ces boules rouges bondissant en ricochets à fleur d'eau... Dégageaient finesse et volupté.
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