Les éducateurs de rue vivent leurs derniers jours dans le Loiret. Le Conseil général a décidé en juillet dernier de ne plus financer les actions de prévention spécialisée, jugées inefficaces pour lutter contre l'augmentation des signalements de jeunes en difficultés.  

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les quarante éducateurs de rue du Loiret sont appelés à mettre fin à leurs actions de proximité en décembre. Les associations Opelia et Aidaphi qui les emploient n'en reviennent pas. " En baissant la subvention de 80% (- 1,4 M €) , le conseil général met un terme aux actions menées auprès des jeunes dans près de 12 quartiers du Loiret. C'est un cas unique en France" se désole Didier Adam, éducateur à St Jean-de-la Ruelle depuis 34 ans pour l'Aidaphi.

Tisser du lien social

La mission des éducateurs de rue s'exerce principalement sur le terrain au contact des 11-16 ans. Les travailleurs sociaux aident ceux qui sont en difficulté à choisir une orientation scolaire, les dirigent vers les missions locales, vont à leur rencontre dans les immeubles ou à la sortie des collèges. Ils fabriquent du lien social dans le but de prévenir l'exclusion et la marginalisation des mineurs.

Mais voilà, depuis quelques années, le conseil général du Loiret a relevé une augmentation des signalements de jeunes en difficulté. Selon la collectivité, cette hausse serait due à l'inefficacité des éducateurs. Pour Didier Adam, c'est un paradoxe. "Prévenir de la délinquance ne rentre pas dans nos attributions, même si nous sommes implicitement appelés à le faire. Le conseil général nous reproche de ne pas avoir su endiguer le nombre de jeunes en difficulté. C'est la crise et la situation économique qui sont les responsables de cet accroissement pas le travail des éducateurs. Leur licenciement ne va certainement pas arranger les choses.

Interrogé le 26 septembre sur France Bleu Orléans, le président du conseil général Eric Doligé a estimé que les éducateurs de rue licenciés étaient "recyclables" (comprenons ré employables). Les associations Opelia et Aidaphi qui vont devoir se séparer de leurs salariés (25 pour Opelai et 21 pour Aidaphi) ont affirmé de ne pas avoir pour l'instant de solution de reclassement de leurs personnels. 

video: Educateurs de rue à St Jean-de-la Ruelle (Loiret) 
reportage de F.Bouteiller et J.Raczy
intervenants: Caroline Neveux, éducatrice de rue et Isabelle Jousse, mère de famille


 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information