Près de 250 salariés Michelin de Joué-lès-Tours bloquent depuis 4 h ce matin l'accès du site pour empêcher les camions de rentrer. Le barrage sur la rocade en direction de Joué-lès-Tours a été levé à 9h.
Après la manifestation monstre de mardi dans les rues de Joué-lès-Tours, 250 salariés de Michelin, des équipes de nuit principalement, continuent de débrayer. Dès 4h du matin, un groupe de grévistes s'est posté devant l'usine pour bloquer l'entrée des camions. Les salariés sont toutefois autorisés à pénétrer sur le site pour prendre leur travail.
Signe de désarroi, les manifestants ont brûlé un drapeau Michelin. Une autre équipe s'est ensuite dirigée vers la rocade pour établir un barrage qui a été levé à 9h.
La raison de la grogne ? L'annulation d'une réunion qui devait engager les premières négociations autour du plan de restructuration annoncé en juin par le fabricant de pneumatiques. Il prévoit la suppression de 730 postes dans l'usine de Joué-lès-Tours.
La direction a présenté "un projet d'accord, alors que nous n'avions rien négocié", a déploré le secrétaire (SUD) du comité d'établissement. Les représentants du personnel ont proposé que dans le cadre du PSE les salariés nés jusqu'en 1960 bénéficient des mesures d'âge, mais la direction a refusé, provoquant un mouvement de colère et la suspension des négociations.
►video: la mobilisation continue à Michelin Joué lès Tours (9 oct)
Intervenants: Claude Guillon, délégué Syndical CGT Michelin et un délégué Syndical Sud Michelin
►video: retour sur la manifestation du 8 octobre
reportage de O.Nganga, N.Lemaire, L.Perot et M.Buathier
Intervenants: Claude Guillon Délégué syndical CGT Michelin et Jean-Denis Houard, directeur Michelin Joué-lès-Tours