Le tribunal correctionnel d’Orléans juge mardi dix militaires accusés d’avoir revendu des bobines de cuivre qu’ils récupéraient sur des chantiers de dépollution de l’armée.
L’affaire remonte à 2012 sur la base aérienne de Saint Symphorien en Indre-et-Loire avec le vol de petites bobines de cuivre. L’enquête de police réalisée auprès des ferrailleurs du coin dirige les enquêteurs vers les militaires de la base qui avouent avoir revendu le cuivre contre de l’argent cash. Un larcin qu’ils ne reconnaissent pas comme tel. Car c’est une pratique courante et plutôt ancienne dans l’armée. C’est en tout cas la ligne de défense qu’adoptera leur avocat, Me Romuald Huet cet-après midi. « La dépollution des sites impliquait de retirer les câbles du sol, de les charger dans des camions militaires et de s’en débarrasser. Il n’y a jamais eu de consignes de stockage » a expliqué Me Huet dans une interview accordée à la République du Centre. Les militaires étaient donc libres, selon lui, d’écouler les bobines où bon leur semblait.
►compte-rendu d'audience par C.Bian Rosa
A l'issue de l'audience, le parquet a requis de la prison avec sursis pour les militaires. Le jugement a été mis en libéré au 4 novembre.