C’est ce que révèlent, entre autres, les résultats de l’autopsie rendus public hier, mardi 5 novembre, par le Parquet d’Orléans.
« La victime est décédée d'un étouffement. Des régurgitations d'aliments ont été retrouvées dans sa trachée et ses poumons », a indiqué mardi Franck Rastoul, procureur de la République à Orléans, lors d'une conférence de presse.L'autopsie, pratiquée mardi à l'institut médico-légal de Tours, a en outre révélé un « phénomène d'alcoolisation massive » et la présence de cannabis dans le corps de la victime. « Le décès, médicalement, ne paraît pas établir un lien direct avec l'usage de l'arme. Mais il faut approfondir cette question. (...) Il n'est pas possible d'y répondre formellement aujourd'hui », a ajouté le procureur.
Il semblerait que la victime ne se soit pas effondrée immédiatement
L'arme doit maintenant être analysée pour vérifier si « le tir a été totalement opérationnel » et, si c'est bien le cas, quelle a été « l'intensité et la durée » de l'impulsion électrique.
« Selon un certain nombre de témoignages, il semblerait que la victime ne se soit pas effondrée immédiatement puisqu'il a encore fallu l'intervention de trois gendarmes pour essayer de la maîtriser », a expliqué le procureur.
« En l'état actuel, il n'y a pas d'élément particulier retenu contre le militaire », a précisé M. Rastoul, pour qui l'usage du Taser, dans de telles circonstances, ne paraît pas « a priori anormal ».
Dimanche, vers 02H00, une dizaine de gendarmes étaient intervenus à La Ferté-Saint-Aubin pour séparer deux cousins qui se battaient dans la rue, après avoir passé la soirée chez des amis.
Un militaire du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) d'Orléans a fait usage de son pistolet électrique pour maîtriser l'un des deux hommes, Loïc Louise, âgé de 21 ans.
Reportage de Delphine Cros et Pierre-Dominique Lepais.
Interview de Franck Rastoul
Procureur de la République d'Orléans/ Reportage de Delphine Cros et Pierre-Dominique Lepais.