Les musiciens internés dans les camps de Beaune la Rolande et de Pithiviers (Loiret) jouaient pour se distraire des longues journées de détention. Exutoire de la tristesse et de l'ennui, la musique des internés fait aujourd'hui l'objet d'une exposition au Cercil à Orléans.
##fr3r_https_disabled##reportage de F.Marcel et F.Bouteiller
avec la participation de Catherine Thion historienne, Suzanne Vier-Novodorsqui, rescapée du camp de Beaune-La-Rolande et Aude Prieur, médiatrice Culturelle au Cercil
De mai 1941 aux premières déportations, 3 700 Juifs tous des hommes, sont internés dans les camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers. Certains passeront plus d’une année derrière les barbelés. Parmi ces hommes se trouvent des musiciens, des compositeurs, des chefs d'orchestre. Pour tromper l’ennui et l’angoisse, ils proposent aux autres internés des activités musicales: chorale, orchestre, pratiques individuelles, cours de chant...
Si à Beaune-la-Rolande et à Pithiviers, la musique était un exutoire, elle ne jouait pas le même rôle dans les camps de concentration et d'extermination où la musique était utilisée comme un instrument de torture. Les musiciens réquisitionnés dans des orchestres devaient interpréter des morceaux pendant l'appel - qui pouvait durer des heures ou encore "accompagner" les déportés vers les chambres à gaz.
La musique internée dans les camps d'internement et de Beaune-la-Rolande
Une exposition à voir au Cercil à Orléans jusqu'au 9 mars
45 rue du Bourdon Blanc
Orléans