Ils sont 2.210, ils travaillent pour le transporteur Mory Ducros et veulent faire entendre leur voix. La voix de ceux dont les emplois sont potentiellement préservés en cas de reprise par Arcole Industries. Ils exhortent aujourd'hui les syndicats à signer l'accord.
Alors que le tribunal de commerce doit reprendre les discussions mardi, dès 14H30, le principal point d'achoppement porte sur la signature d'un accord majoritaire des syndicats. Cet accord est exigé comme clause suspensive à la reprise par Arcole. Vendredi, la CFDT, premier syndicat de l'entreprise, se refusait à le signer.
Le collectif veut se faire entendre
Un membre du collectif "des collaborateurs Mory Ducros qui potentiellement pourraient être sauvés", d'Orléans, déplore les licenciements annoncés et la fermeture programmée de certaines agences. Il estime malgré tout que la sauvegarde de 2.210 emplois et plusieurs milliers de sous-traitants ne peut pas être mise en péril.La CFDT assume sa non-signature
"La CFDT assume sa non-signature", a déclaré Fabian Tosolini, responsable de la CFDT-Transports. Selon lui, "la lettre d'intention" approuvée par quatre syndicats sur cinq (CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) jeudi à l'aube "suffit".Stéphane Boudaud, délégué CFDT central et représentant du personnel à l'agence d'Orléans, va plus loin. Pour lui, "l'accord ne sera pas signé en ces termes".La répartition des indemnités des futurs licenciés et le statut de ceux qui seront gardés seraient encore des points bloquants.
"Arcole a confirmé son offre et prorogé sa validité jusqu'à mardi soir pour que le tribunal puisse statuer", a indiqué le groupe dans un communiqué.