Philippe Briand, député-maire UMP de Saint Cyr-sur-Loire et ancien trésorier de la dernière campagne de Nicolas Sarkozy,était-il au courant des dérapages financiers qui ont eu lieu pendant la campagne présidentielle de 2012 ?
En 2012, lors d'une interview accordée entre les deux-tours de la présidentielle, Philippe Briand vantait les mérites d'une campagne "économique, peu chère et exemplaire". Deux ans plus tard, après les révélations du directeur de cabinet de J.F Copé, Jérôme Lavrilleux, qui a reconnu qu'il y avait eu un "dérapage" dans les dépenses de campagne, Philippe Briand s'en tient à ces premières déclarations. Il a assuré lundi soir à l'AFP qu'"il n'avait jamais été demandé d'imputer des dépenses sur le compte de l'UMP". Et de rappeler que la campagne de Nicolas Sarkozy " avait été financée sur un budget de 21,4 millions d'euros provenant de l'emprunt de la Société Générale (10,7 millions d'euros), des dons recueillis (5,8 millions d'euros), des contributions de l'UMP (4,9 millions d'euros) et de l'apport personnel du candidat".
Mais, en tant que trésorier, pouvait-il tout ignorer des relations privilégiées entre la société de communication Bygmalion et l'UMP ? C'est une des réponses que l'on attend. Philippe Briand devait être entendu mardi après midi par la brigade financière.