Le Dog Disc, un sport pour votre chien et vous

Avec un freesbee partagez un moment avec votre compagnon. Cette discipline ou loisir encore peu pratiqué arrive en France. Le Game Fair accueille les sélections du championnat du monde.

Vous en avez peut-être déjà entendu parler, vous l'avez peut-être testée, ça y est, la discipline du Dog Disc arrive en France. Également appelé frisbee canin ou dog frisbee, ce sport très complet entre l’homme et son chien mêle l’artistique, la technique et le ludique.

La naissance du Dog Disc s’est faite de manière naturelle, à partir du moment où un chien a rapporté l’objet à son maître. L'utilisation du Disc en tant qu'objet de loisir est connue bien avant son invention officielle dans les années 50. A l’origine, le chien rattrapait un moule à tarte. Pour le confort des joueurs et des animaux, le disc a évolué, pour laisser sa place à un frisbee en bakélite, solide et souple à la fois.

Dans les années 70, cette activité est devenue une discipline sportive et canine à part entière aux Etats-Unis. Elle a rapidement connu le succès. Elle est reconnue des maîtres, et plébiscitée du public et des joueurs. Si à l’origine le jeu consistait à lancer un frisbee pour que le chien le rattrape, ce sport canin a beaucoup évolué au cours des années et a conquis d’autres pays du monde. Aujourd’hui il s’exporte en Europe, avec des Championnats en Pologne, en Hongrie, en Italie, et en Espagne.

Le Dog disc se pratique en binôme homme-chien avec un frisbee. Tous les chiens peuvent participer, du Yorkshire au Colley en passant par le Berger australien ou le Labrador, tant qu’ils sont âgés de plus d’un an et en bonne santé.

Le dog disc mis à l'honneur au Game Fair

Ce loisir est aussi un sport pratiqué en compétition. Le dog disc comprend deux disciplines principales. La distance, où le but est de lancer le frisbee au chien le plus loin possible plusieurs fois de suite dans un temps imparti. Et le freestyle, discipline phare qui consiste à faire exécuter au chien toutes sortes de figures en lui lançant le frisbee de différentes façons, le tout formant une chorégraphie en musique.

Une discipline, loin d’être si simple. Il faut apprendre à bien lancer, à motiver ou contrôler son chien et lui faire exécuter des figures variées : vaults (sauts en prenant appui sur le corps : legvault, backvault etc) ou encore over (sauts par dessus le corps)… Il faut aussi accompagner son chien et améliorer, avec lui, des problèmes ciblés. Le chien a parfois du mal à rendre le frisbee, il peut aller trop vite et mal attérir. Une fois toutes ses facettes maîtrisées … place au plaisir !!!

Cette année, 40 concurrents participent au Dog Chow Disc Cup. Toutes les nationalités sont représentées : Tchèquie, Espagne, Portugal, Belgique, France... Les épreuves se déroulent sur deux jours, samedi 14 et dimanche 15. Sensations et spectacle garantis … il s'agit d'épreuves de qualification pour le Championnat du Monde prévu aux Etats-Unis en octobre prochain.

►  Nous avons rencontré Yannick Thoulon, double championne de France 2012/2013 et championne d'Italie en 2014
      Voir son interview ci-dessous
Pourquoi avoir choisi ce sport?
Il y a 5 ans, j'ai adopté ma chienne Yéti, un croisé terrier-berger. Elle était très fougueuse et mordait tout sur son passage : mes affaires, mes chaussures... J'ai cherché sur le net un sport pour canaliser son énergie et faire en sorte qu'elle se dépense. J'ai découvert le Dog Disc. Un stage était proposé par un Italien, au sud de la France, je m'y suis rendue avec ma chienne. Nous avons accroché toutes les deux. Ensuite je me suis formée toute seule avec elle en faisant des stages partout en Europe.

Qu'est ce qui vous plaît?
J'aime travailler avec ma chienne et j'aime la complicité entre nous. Nous sommes un peu comme un couple en patinage artistique. Nous formons un duo. C'est un sport où nous devons être performantes toutes les deux. Moi, je dois bien la guider et bien lancer et elle doit bien rattraper et bien ramener le frisbee.

C'est un loisir mais vous faites de la compétition?
Oui, c'est un loisir … très prenant (grand sourire). On ne peut pas décider d'en faire puis arrêter pour ensuite reprendre. Il faut une véritable implication. Nous nous entraînons deux fois par semaine, 15 minutes à chaque fois, pas plus, c'est très fatiguant et puis c'est une petite chienne. De mon côté, je m'entraîne seule, parfois en 1 heure, je fais 150 lancers pour m'améliorer.
Nos points faibles pour la compétition : Yéti est une petite chienne donc elle a une petite bouche et des petites pattes pour courir vite c'est plus difficile et moi je ne suis pas une excellente lanceuse. Nos points forts : Yéti est très réactive et moi je suis très créative dans nos chorégraphies, je cherche à inventer des choses jamais vues mais surtout nous sommes très complices.

Trois questions à … Yannick Thoulon