L'homme d'affaires turc Sinan Solmaz et ancien patron de la verrerie Duralex a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel d'Orléans à trois ans de prison ferme pour abus de biens sociaux et banqueroute par détournement ou dissimulation. Il écope également de 200.000 euros d'amende.
Il ne s'est pas présenté à son procès mais l'ancien patron de la verrerie Duralex a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel d'Orléans à trois ans de prison ferme et 200.000 euros d'amende, pour abus de biens sociaux et banqueroute par détournement ou dissimulation. L'homme d'affaires turc Sinan Solmaz s'est également vu infliger l'interdiction de diriger une entreprise en France pendant 15 ans.
Un patron voyou, selon le réquisitoire du Parquet, qui reprend la verrerie en 2005
Le parquet a qualifié Sinan Solmaz, visé depuis 2012 par un mandat d'arrêt européen, de "patron voyou qui profite des derniers instants de sa société pour en vider la substance". L'homme d'affaires, qui réside en Turquie, a toujours refusé de revenir en France répondre de ses actes. Il avait repris l'entreprise en décembre 2005 après un premier dépôt de bilan de Duralex. Il se présentait alors comme le sauveur de l'entreprise mais un an et demi après Duralex battait sérieusement de l'aile. L'homme d'affaires turc obtenait pourtant du tribunal de commerce d'Orléans l'autorisation de poursuivre son activité.En 2008, Duralex placé en liquidation
Duralex est placé en liquidation judiciaire en juin 2008. Une plainte est alors déposée contre le chef d'entreprise par le mandataire judiciaire. L'enquête policière révèle que, pendant plus d'un an, soit du début 2007 à juillet 2008, l'homme d'affaires avait systématiquement mis l'entreprise en coupe réglée. Plus de 85 conteneurs de marchandises, ainsi que des machines et des moules, prennent le chemin de la Turquie. Selon les faits exposés devant le tribunal, les marchandises ont été vendues à "20% de leur valeur réelle", entraînant un manque à gagner de plus de 4,5 millions d'euros.Sinan Solmaz aurait, qui plus est, encaissé sur un compte qu'il possède à Dubaï plusieurs centaines de milliers d'euros de créances dues à Duralex. La justice française lui reprochait également d'avoir gonflé artificiellement la dette de Duralex au profit de ses entreprise en Turquie, grâce à des jeux d'écriture comptable.alors que l'usine Duralex de Rive-de-Gier, dans le Loiret, était contrainte à la fermeture,