Les températures très fraîches au petit matin, bien au-dessous des normales de saison, plombent le moral des jardiniers. Les légumes d'été sont en retard, et les récoltes compromises. Les professionnels, eux, sont obligés de chauffer leurs serres pour ne pas avoir trop de pertes.
Il a fait à nouveau très frais ce vendredi matin, un petit 7° seulement à Orléans ...
Dans toute la région les températures sont cinq à sept degrés en-dessous des normales de saison.
De mémoire de jardinier, des minimales aussi froides en plein mois d'août, ce n'était pas arrivé depuis bien longtemps ...
Conséquence, les légumes d'été qui se croient déjà à l'automne ont bien du mal à mûrir.
"Sur les plantes des pays chauds, c'est à dire, le tomates, les aubergines, les courgettes, les températures basses empêchent le mûrissement de ces légumes, explique Jean-Claude Ferai, de l'association orléanaise pour les jardins ouvriers et familiaux. Ce sont des légumes-fuits, en fin de compte, et qui dit fruit, dit chaleur ... "
Du jamais vu sous les serres
Si les jardiniers amateurs relativisent sans trop de mal les caprices de la météo, pour les professionnels, l'addition ne cesse de s'alourdir. Certains n'ont pas d'autre choix que de chauffer leurs serres la nuit.Luc Soupirot,producteur de plants à Saint-Pyrvé-Saint-Mesmin dans le Loiret s'attend à une hausse de 20 à 30% de sa facture de chauffage cette année. "D'habitude, on commence à chauffer à partir du mois d'octobre - novembre. Cette année, exceptionnellement, on a commencé au mois de juillet ! Ce matin, il faisait 6 degré, j'ai jamais vu ça ... "
Pour les maraîchers producteurs de tomates, aubergines et concombres, l'addition sera encore plus salée, jusqu'à 40% de dépenses d'énergie en plus. Un nouveau coup dur pour ceux qui avaient déjà essuyé des orages de grêle au mois de juillet.