Le collège d'experts indépendants qui instruit les demandes d'indemnisation des victimes du Mediator a rendu à ce jour 620 avis positifs après l'examen de 2.489 dossiers. Il reste encore 6030 demandes à étudier.
2489 dossiers de demandes d'indemnisation de victimes du Mediator déjà traités
Le collège d'experts indépendants qui instruit les demandes d'indemnisation des victimes du Mediator a rendu 620 avis positifs. Il bouclé l'examen de 2.489 dossiers sur un total de 8.519 demandes, d'après le dernier bilan de l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux (Oniam).Parmi les 620 avis positifs d'indemnisation à la charge des laboratoires, trois portent sur des décès, précise Erik Rance, directeur de l'Oniam. "Ce chiffre de décès ne porte que sur les 2.489 dossiers examinés par le collège d'experts, concernant des patients exposés pour la plupart au Mediator pendant les dernières années de sa commercialisation datant de 1976", relève-t-il.
Au 31 juillet 2014, 1.812 demandes avaient été rejetées parce qu'elles ne concernaient pas les deux pathologies pour lesquelles la responsabilité du Mediator est reconnue, à savoir une atteinte des valves cardiaques avec prédominance de fuite ainsi qu'une forme d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) dite "précapillaire". 19 demandes ont été rejetées faute de preuve de la prescription de ce médicament, deux pour défaut de qualité à agir et 36 ont fait l'objet d'un désistement.
Des avis positifs d'indemnisation des victimes du Médiator, toujours suivis par le laboratoire Servier
Ce dispositif d'indemnisation à l'amiable a été mis en place fin 2011. "Jusqu'à présent, le laboratoire Servier suit systématiquement les avis favorables à une indemnisation émis par le collège d'experts", explique le directeur de l'Oniam.Le Mediator a été prescrit pendant 30 ans, d'abord contre l'excès de graisses dans le sang, puis comme traitement adjuvant pour les diabétiques en surpoids, avant d'être retiré du marché en novembre 2009. Il était de fait largement utilisé pour ses propriétés de coupe-faim. Utilisé par cinq millions de personnes en France, le Mediator pourrait être responsable à long terme de 2.100 décès, selon une expertise judiciaire.