Le 10e congrès des Régions de France s'ouvre demain à Toulouse. Il sera notamment question de la réforme territoriale qui prévoit de laisser la région Centre seule. Un découpage contesté par le président de région PS François Bonneau qui persiste à vouloir être rattaché aux Pays-de-la Loire.
Le Centre ressemblera au Centre que nous connaissons aujourd'hui, si l'on se réfère au projet de réforme territoriale tel qu'il a été adopté par la majorité socialiste, en première lecture à l'assemblée nationale, fin juillet.
Le Centre s'est bien un temps retrouvé au coeur d'un ménage à trois avec le Poitou Charentes et le Limousin. C'était en juin dernier. Mais le découpage préconisé par le gouvernement n'a jamais emballé l'exécutif régional local qui s'est prononcé dès le début des tractations pour une union avec les Pays-de-la-Loire.
Début juillet, le rapporteur du projet de loi à l 'Assemblée imagine une union du Centre avec le seul Poitou-Charentes. Devant l'Assemblée, la mariage capote. Et le Centre se retrouve seule et conteste à nouveau ce découpage tout en préconisant à nouveau un rapprochement avec les Pays-de-Loire. Une fusion naturelle pour le président PS de la région Centre Francois Bonneau qui revendique "la création d'une grande région ligérienne".
►video: interview de F.Bonneau sur le plateau de France 3 (JT 19h - 7 oct 2014)
L'union avec le Centre est non désirée par la région des Pays-de-Loire plutôt favorable à un rapprochement avec la Bretagne. Son président Jacques Auxiette précise : "Il n'est d'avenir pour la Bretagne et les Pays de la Loire que dans un rapprochement et une fusion. Les coopérations avec la région Centre ne suffisent pas à justifier un autre scénario."
En l'état actuel de la réforme, le Centre figure à la 12e et avant dernière place des régions françaises en nombre d'habitants (2 M 628 490 ). Avec ses morceaux de Touraine, d'Orléanais et du Berry, le Centre a des prédispositions pour finir à la découpe. Un scénario envisageable puisque la réforme territoriale permet aux départements de changer de région à partir de 2016. Ce "droit d'option" sera cependant très encadré : il devra être approuvé par une majorité des trois cinquièmes du conseil général et des deux conseils régionaux concernés.
La carte redessinée des régions de France, adoptée en juillet par l'Assemblée nationale, pourrait encore évoluer après son passage en seconde lecture au Sénat prévu à l'automne. Les parlementaires débattront également à l'automne du second volet, qui renforcera les compétences de ces grandes régions au détriment des conseils généraux.