L'entrepreneur orléanais avait détourné 12 millions d'euros de contrats obsèques

Il aurait détourné 12 millions d'euros de contrats obsèques : quatre ans de prison ont été requis à l'encontre de l'entrepreneur orléanais qui comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel d'Orléans.

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L'ancien entrepreneur des pompes funèbres aurait détourné 12 millions d'euros

Un ancien entrepreneur en pompes funèbres orléanais, devenu agent d'assurances, est accusé de détournement de contrats d'assurances obsèques. L'homme aurait ainsi détourné 12 millions d'euros en 13 ans.

Selon son avocat, Dominique Caton, 58 ans, qui avait repris l'affaire familiale de pompes funèbres ne supportait plus son métier de croque-mort. "Dépressif et suicidaire", il se reconvertit en 1994 comme agent général d'assurance des AGF. L'homme décide alors de se spécialiser dans le marché des contrats d'obsèques, qu'il connaît bien et où il bénéficie du réseau familial.

A partir de 1996, en proie à des difficultés de trésorerie, Dominique Caton s'abstient de faire remonter aux AGF les primes d'assurances souscrites auprès de lui. Devant l'absence totale de réaction de la compagnie d'assurance, il en profite et enregistre manuellement les contrats d'obsèques. Il encaisse les 4.000 euros déposés par le souscripteur, avant de déposer ces sommes sur l'un de ses vingt-cinq comptes en banque.

Un détournement passé inaperçu pendant treize ans

Pendant treize ans, l'homme fait fonctionner sa petite affaire sur le principe de la cavalerie : les frais d'obsèques sont réglés grâce aux nouveaux contrats souscrits, à raison d'une trentaine par mois. Au total, douze millions d'euros sont ainsi détournés et permettent à l'entrepreneur de mener grand train. Mais la machine s'enraye en 2009, lorsque le nombre de contrats obsèques se met à chuter. L'orléanais ne peut plus rembourser les frais d'obsèques. Pris à la gorge, l'entrepreneur se présente lui-même en avril 2009 à la police judiciaire, et avoue toute l'affaire.

Pendant treize ans, ni les AGF, ni la banque, ni l'expert-comptable, "personne ne s'est penché sur l'activité réelle de cet agent général d'assurance", s'est étonnée la présidente du tribunal Chantal Moulin-Bernard.

Outre la peine demandée contre l'agent d'assurances (quatre ans de prison, dont trois ans ferme), le parquet a réclamé une peine de deux ans de prison, dont un an ferme, contre son épouse, notamment poursuivie pour recel mais qui nie avoir eu connaissance de l'escroquerie. 
Le jugement a été mis en délibéré au 18 novembre.
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