Né à Belâbre dans l'Indre, Hubert Rochereau est mort sur le champ de bataille en 1918. Depuis, sa chambre est restée en l'état grâce à une clause très particulière qui oblige les nouveaux propriétaires à ne pas toucher à la chambre du sous-officier pendant 500 ans !

La maison natale de Hubert Rochereau à Bélâbre a été vendue en 1935. L’acte de donation, rapporte la Nouvelle République comportait une clause très particulière : les nouveaux propriétaires devaient s'engager à ne pas toucher à la chambre d’Hubert pendant 500 ans. "Cette clause qui n’avait aucun fondement juridique", explique Daniel Fabre, l’actuel propriétaire des lieux, a pourtant été respectée. 

Dans la chambre, le temps s'est arrêté en avril 1918 quand le sous-lieutenant  Hubert Rochereau meurt dans la bataille des Flandres. Ses parents décident de préserver les lieux. "Des parents noyés de tristesse ont figé le souvenir d'un fils admiré jusqu'au vertige. Les objets rassemblés dans cette pièce tiennent une secrète conversation et disent l'élan d'une vie espérée exaltante, brisée à 21 ans. Rien n'a bougé ni changé depuis l'ultime permission, au printemps dix-huit." écrit Denis Daumin dans la Nouvelle République. 

Livres de classe, drapeaux, pipes, dessus de lit,  tout est d'époque même le papier peint. Depuis 100 ans, la poussière accumulée aurait dû momifier la relique. Mais le passage d'une femme de ménage chaque semaine assure l'entretien de la chambre. 

L'histoire fait le tour du monde

Révélée par nos confrères de la NR, cette histoire extraordinaire a été relayée par le site britannique d'information The Guardian, l'un des sites les plus visités au monde. Effet boule de neige garanti. De nombreux médias européens, sud-américains et même asiatiques se sont depuis emparés de l'info. Cent ans après sa mort, Hubert Rochereau est en passe d'accéder à une notoriété internationale. 
►lire aussi: la place de cette chambre est au Louvre
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