Six et quatre ans de prison pour les "escrocs aux boîtes aux lettres" d'Orléans

Deux hommes ont été condamnés mardi par le tribunal d'Orléans à 6 et 4 ans de prison pour avoir escroqué plus d'un millier de victimes dans l'agglomération orléanaise en utilisant un courrier recommandé pour copier leur signature. Ils avaient auparavant volé des documents postaux aux victimes.

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Un Angolais et un ressortissant de la République démocratique du Congo ont été condamnés respectivement à six et quatre ans de prison pour escroquerie, mardi, par le tribunal d'Orléans.

L'escroquerie débutait par des vols de courriers dans les boites aux lettres

Entre 2007 et 2012,  Yema Likumba, 57 ans et Mukola Bwa, 56 ans, ont écumé l'agglomération orléanaise où ils ont volé des milliers de chéquiers et de documents bancaires dans les boîtes aux lettres. Le duo récupérait aussi des courriers de l'assurance-maladie, ce qui lui permettait de prendre connaissance des dates de naissance des propriétaires des documents et de faire établir des passeports ou cartes d'identité à leurs noms.

Ils envoyaient des recommandés à leur victime pour copier ensuite leur signature​

Pour obtenir un modèle de signature à apposer sur les pièces d'identité et sur les chèques, les deux escrocs adressaient ensuite un courrier en recommandé à leurs victimes. Il leur suffisait alors de recopier la signature figurant sur l'accusé de réception. L'ensemble des documents, permettant ainsi de retirer de l'argent au guichet. Ceux-ci étaient ensuite revendus en région parisienne à d'autres escrocs. 
Un total de 1.148 victimes ont été recensées pour un montant de près de 493.000 euros 

Alertés en 2010 par une série de plaintes pour vol de courrier, les enquêteurs ont mis deux ans pour remonter la piste. Des écoutes téléphoniques ont établi que les deux hommes conversaient en lingala, une langue parlée dans le centre de l'Afrique, avec leurs interlocuteurs et "clients", qui n'ont pas pu être identifiés.
A l'audience devant le tribunal correctionnel d'Orléans, le procureur de la République Jean-Dominique Trippier a dénoncé le fonctionnement
"industriel" de l'escroquerie et avait réclamé des peines de sept et cinq ans de prison. 
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