Ce mercredi matin, les salariés Philips de cinq sites français, dont deux en région Centre, se rassemblent devant le siège à Suresnes en Ile -de-France. Ils protestent contre un plan de restructuration.
Les salariés de plusieurs sites français de Philips : Méribel (Savoie), Villeuneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), Suresnes (Hauts-de-Seine), Chartres (Eure-et-Loire), Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher) se rassemblent, ce matin à 10 heures, devant le siège de Philips à Suresnes (Ile-de-France). La raison : ils disent non au plan de restructuration sur les différentes sites. De nombreux emplois sont menacés. Partis en autobus, ils sont environ 80 salariés de Lamotte-Beuvron et une quinzaine de Chartres à avoir quitté, tôt ce mercredi matin, la région Centre.
Depuis 9 heures, la direction et les organisations syndicales s'entretiennent. C'est la troisième réunion de négociations. Contacté, Laurent Delmotte, syndicaliste CGT sur le site de Lamotte-Beuvron a déclaré :
"Nous espérons sauver les emplois, nous espérons que la direction nous entende. Il faut aussi réfléchir à des mesures d'accompagnement. La mobilité interne est impossible et les bassins d'emploi autour de nos usines en région Centre sont saturés. Les salariés ont peur pour leur avenir..."
Le point sur le site de Chartres
Un plan de Sauvegarde de l'Emploi chez Philips Éclairage à Chartres, menace 75 emplois sur 300, soit un quart de l’effectif. L’entreprise abandonne une partie de sa production de lampes pour automobiles, pas assez rentable.
Cette usine subit depuis plusieurs années "une baisse de ses volumes pour l’activité de production des lampes incandescentes conventionnelles, couplée à une réduction structurelle de l’industrie automobile et à un déplacement des marchés vers l’Asie", a indiqué la direction de Philips Lighting France à nos confrères des Echos.
Le site, victime aussi de la concurrence grandissante des LED, s’est repositionné sur des lampes dites "HiPerVision", plus compactes et à plus forte valeur ajoutée. Mais leur montée en puissance "ne suffit pas à compenser le recul enregistré par les modèles traditionnels, devenus non rentables compte tenu des coûts de production", a ajouté la direction.
Le point sur le site de Lamotte-Beuvron
A Lamotte-Beuvron, ce sont 42 salariés qui risquent de perdre leur emploi. Spécialisé dans la production d'éclairage décoratif et architectural, le site Philips du Loir-et-Cher) a généré en 2013 : 40 millions d'euros de chiffres d'affaires. Un volume insuffisant pour le fabricant néerlandais qui avait fixé à 45 millions d'euros l'objectif à atteindre.
Le plan de départs volontaires (PDV) présenté, le 8 octobre 2014, par le groupe prévoit de supprimer 42 emplois sur les 150 que compte l'usine solognote. "Il y aura une fermeture du site à très brève échéance car on ne peut pas imaginer faire vivre l'usine avec 90 personnes. Et puis, il y a la concurrence en Hongrie avec une main d'oeuvre bon marché" s'inquiète Laurent Delmotte, délégué syndical CGT.