Troisième journée de manifestations (après mercredi dernier et le jeudi précédent) des syndicats d’enseignants et de parents d’élèves contre la réforme des ZEP. Ils sont 80 représentants de l’Eure-et-Loir devant le rectorat, à Orléans, ce lundi.
Evincés du nouveau réseau d’éducation prioritaire mis en place à la place des ZEP (zones d’éducation prioritaire), ils restent mobilisés. A Orléans, ce lundi, 80 personnes sont venues représenter les enseignants et les élèves concernés par les nouvelles mesures gouvernementales et qui doivent sortir de l'éducation prioritaire dans le cadre de la réforme en cours.
La ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem avait été chahutée jeudi à Paris par des élèves et enseignants d'établissements de ZEP. A cette occasion, elle avait expliqué "(...) laisser évidemment de la marge de manoeuvre aux recteurs pour s'adapter à la réalité locale, mais ce qu'il faut que vous compreniez, c'est que si on fait cette réforme de l'éducation prioritaire c'est pour actualiser une carte", avec des établissements qui rentrent et d'autres qui sortent.
Pourquoi supprimer les Zones d'Education Prioritaire ?
Une révision de la carte de l'éducation prioritaire est en cours au ministère, selon des choix effectués par chaque académie, suivant un indicateur social. Dans plusieurs académies ces choix sont contestés par des parents et des enseignants qui bloquent des établissements. A Chartres, ce lundi, deux établissements sont en grève.La nouvelle carte de l'éducation prioritaire sera arrêtée par le ministère mi-décembre, en même temps que sera annoncée une nouvelle allocation des moyens à tous les établissements, avec prise en compte du profil sociologique des élèves et non plus des seuls effectifs.