Imed Boussaidi est jugé depuis hier lundi devant les assises du Loiret. Accusé d'avoir violé puis tué une jeune femme en janvier 2012 à Courtenay, dans le Loiret, il a donné sa version des faits, au premier jour du procès.
La jalousie est-elle à l'origine de la mort de Warda Lakehal, 29 ans, en janvier 2012 ? Imed Boussaidi, ressortissant tunisien de 30 ans, est jugé depuis lundi devant les assises du Loiret, pour le viol et le meurtre de cette jeune Algérienne, avec laquelle il entretenait une relation. Au premier jour de son procès, l'accusé a fait le récit de la nuit du drame, teinté de contradictions.
"Un coup de pied tellement fort que son visage a gonflé"
Pour Imed Boussaidi, tout démarre lors d'une soirée passée en présence de Warda et d'amis. Au cours de cette soirée, l'un de ses amis lui aurait affirmé que sa compagne le trompait. Bien décidé à obtenir des explications, Imed Boussaidi aurait alors suivi Warda Lakehal à la sortie de la fête. C'est alors que les coups auraient été donnés. Mise au sol, la victime aurait reçu des coups de pieds, et aurait été étranglée."Je ne sais pas ce qui m'a pris. La colère, la haine. Je lui ai donné un coup de pied tellement fort que son visage a gonflé", raconte l'accusé, qui précise avoir porté la victime sur son dos jusqu'à la gare désaffectée de Courtenay. Là, il l'aurait accrochée à deux arbres et déshabillée "afin de l'humilier". Imed Boussaidi nie les faits de viol qui lui sont reprochés.
"Je regrette pour Warda", déclare l'accusé Imed Boussaidi
Après avoir tué la jeune femme, l'accusé raconte être retourné sur le lieu de la soirée. Une bagarre aurait alors éclaté avec ses deux amis, qui finiront grièvement blessés à l'arme blanche. Selon Imed Boussaidi, il était sous l'empire de l'alcool au moment des faits. La bagarre terminée, celui-ci s'en serait allé, avant de s'endormir dans un jardin puis d'être interpellé par les gendarmes."Je regrette pour Warda", déclare Imed Boussaidi, au cours de cette première journée d'audience. "Aujourd'hui, je voudrais être à sa place. Mort."
Le procès s'achève vendredi devant la cour d'assises du Loiret. Présumé innocent, Imed Boussaidi encourt trente ans de réclusion criminelle.