Opposés au projet de loi Santé, les médecins sont appelés de nouveau à fermer leurs cabinets jeudi à l'appel de leur principal syndicat MG France. L'absence de revalorisations tarifaires s'ajoute également à la liste des revendications des médecins.
"Il n'y a pas eu d'avancée depuis qu'on a commencé ce mouvement de mobilisation en fin d'année dernière", a souligné Jacques Battistoni, secrétaire général de MG France. "Ce serait irresponsable de cesser la pression alors qu'on n'a rien obtenu concrètement."
Le projet de loi Santé focalise les mécontentements des généralistes.
Selon eux, la généralisation du tiers-payant, mesure emblématique de la loi, va générer une charge administrative plus importante. Il pourrait engendrer des retards de paiement, des impayés et donc des problèmes de trésorerie. Au delà de cette mesure, les médecins redoutent aussi une étatisation de la médecine libérale.Pour renouer le dialogue avec les professionnels de santé, la ministre a lancé le mois dernier des groupes de travail visant à réécrire les points litigieux de son projet de loi. Mais le "timing est trop serré", a regretté Jacques Battistoni, les premières conclusions de ces groupes étant attendues pour la mi-février, tandis que le texte sera examiné en avril au Parlement.
Revalorisation de la consultation
Autre pierre d'achoppement pour les généralistes : l'absence de revalorisations tarifaires depuis 2011, qui ne fait rien, selon eux, pour arranger le manque d'attractivité de leur profession. Ils réclament une consultation à 25 euros contre 23 actuellement, comme c'est déjà le cas pour les médecins spécialistes. Mais l'Assurance maladie et le gouvernement excluent toute négociation sur le sujet avant la tenue des élections professionnelles, attendues pour la fin de l'année.En raison de l'épidémie de grippe, de nombreux praticiens, surchargés, pourraient décider de ne pas fermer leurs cabinets.
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