L'Association des paralysés de France (APF) organise une manifestation régionale mercredi à Orléans. 500 à 600 personnes sont attendues par les organisateurs.
Le 11 février 2005 était votée la loi sur le handicap. Dix ans plus tard, les personnes en situation de handicap font un bilan peu flatteur de la situation à l'occasion d'une journée de mobilisation nationale.À la loi - trop peu appliquée, selon l'Association des paralysés de France (APF) - vient s'ajouter une ordonnance du gouvernement rédigée en septembre 2014, qui doit être ratifiée d'ici le 27 février. Le texte assouplit certaines dispositions de la loi de 2005, en accordant de nouveaux délais pour rendre accessibles les équipements collectifs. Autant de concessions dénoncées par l'APF.
Deux manifestations en région Centre
L’Association des paralysés de France et le collectif Loiret pour une France accessible organisent deux manifestations régionales ce mercredi, à Orléans :- un rassemblement au parc Pasteur, à partir de 14h, sur le thème «Accéder, c’est exister» ;
- une réunion, à 20h, à la salle Eiffel (15, rue de la Tour Neuve), sur le thème «L’accessibilité, préalable à la citoyenneté des personnes en situation de handicap», animée par Bruno Gaurier.
"Nous sommes encore loin du compte"
Selon l'Insee, 9,6 millions de personnes sont concernées au sens large par le handicap. La loi du 11 février 2005 "pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées" devait donner à chacun la possibilité de choisir son projet de vie. "Nous sommes encore loin du compte", assène l'association des paralysés de France (APF), qui affirme que les personnes handicapées "sont toujours considérées comme des citoyens de seconde zone".Les personnes handicapées "sont toujours considérées comme des citoyens de seconde zone"
Principale loi sur le handicap depuis 1975, elle visait à rendre les lieux publics et les transports accessibles dans un délai de 10 ans, soit au 1er janvier 2015. Elle a aussi créé un droit à compensation, permettant la prise en charge par la collectivité de dépenses liées au handicap. Elle comportait des mesures pour l'intégration scolaire et l'insertion professionnelle et, dans un souci de simplification administrative, a créé les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), guichet unique pour toutes les démarches.
► Pour aller plus loin : Le site de l'Association des paralysés de France (APF)
► Lire aussi : Le baromètre de l'accessibilité (2013) de l'Association des paralysés de France